Le gotha du système éducatif du Burkina et ses partenaires ont lancé, le 1er octobre 2012, la rentrée scolaire 2012 -2013, au lycée Rialé de Tenkodogo. La cérémonie de lancement qui a été présidée par le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, a connu la présence des ministres Koumba Boly/Barry de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Achille Tapsoba de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, et celui chargé de l’Alphabétisation, Zakaria Tiemtoré.
La date du 1er octobre, de coutume, marque chaque année, la rentrée scolaire et universitaire sur tout le territoire national. C’est aussi une tribune pour certains d’adresser des doléances aux premiers responsables du système éducatif du Burkina. Et le Bourgmestre de la commune de Tenkodogo où le lancement officiel de la rentrée pédagogique 2012-2013 a eu lieu, n’a pas dérogé à la règle. En effet, Alassane Zakané a, au nom de son Conseil municipal, demandé au gouvernement la construction d’un lycée professionnel et d’une université à Tenkodogo. Pour lui, ces structures mettront à la disposition du pôle de Bagré une main-d’œuvre qualifiée et permettront aux jeunes de la région de poursuivre leurs études supérieures. « Nous savons que les priorités sont nombreuses dans notre pays mais les élèves du Centre-Est ont six requêtes pressantes à vous soumettre », a dit le représentant des élèves de la région, Roland Dibri. Ces requêtes sont, entre autres, la construction de laboratoires, de bibliothèques, d’infirmeries, l’introduction de l’instruction civique au secondaire, la dotation de la direction régionale des Enseignements secondaire et supérieur (DR/MESS) en bus.
Renforcement des structures et des ressources humaines
C’est le 1er responsable des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, qui a livré le message de rentrée des ministres en charge de l’éducation. Ce dernier a dit voir dans ce rituel un moment pour tirer des enseignements sur l’année scolaire passée et s’armer pour celle à venir. Selon le ministre Ouattara, le taux de préscolarisation est toujours faible (3%) et des efforts restent à fournir au niveau de l’accès et de la qualité. Pour ce qui concerne l’enseignement primaire, il a noté une amélioration du taux brut de scolarisation qui passe de 77,6% en 2011 à 79,6% en 2012. Pour ce qui est du taux de succès au CEP, il était de 63,99% en 2011 et est de 65,16% en 2012. Pour renforcer les capacités des structures et en ressources humaines, le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA) a, pour la rentrée 2012-2013, procédé au recrutement de 1 741 nouveaux enseignants, de 251 instituteurs principaux, de 99 conseillers pédagogiques itinérants et de 30 inspecteurs d’enseignement du premier degré. A cela s’ajoutent, en prévision, le recrutement de 3 000 instituteurs adjoints certifiés et la construction des ENEP de Tenkodogo et de Dédougou. Au niveau du département des Enseignements secondaire et supérieur, on apprend du premier responsable que le taux de scolarisation (poste-primaire et secondaire) est passé de 23,9% en 2010 -2011 à 25,7% en 2011 -2012. Pour les statistiques concernant les principaux examens, il ressort que le taux de réussite au BEPC a connu une nette amélioration en 2012 avec un taux de 52,16% contre 30,64% en 2011. Cependant, les taux de réussite au niveau des examens techniques ont connu, d’après le ministre, une régression en 2012. Des projets de réalisation d’infrastructures et de renforcement des ressources humaines sont, selon le ministre Moussa Ouattara, prévus au niveau du secondaire et du supérieur. Il a dit que dans le domaine de l’enseignement technique, des ouvertures d’établissements techniques et l’équipement de ceux existant déjà seront effectifs en cette rentrée scolaire. Afin de remédier aux contreperformances et aux insuccès des élèves et des étudiants, reconnus par les travaux du 30e CASEM du MESS, tenu du 23 au 25 juillet 2012, comme la conséquence des évaluations des apprentissages, les ministres en charge de l’éducation ont pris des mesures « fortes ». C’est par une remise symbolique de fournitures scolaires et de vivres aux directions régionales de l’Enseignement de base et des Enseignements secondaire et supérieur que la cérémonie a pris fin.
