Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Industrialisation au Burkina Faso : A la recherche de la bonne machine

Publié le lundi 23 avril 2018  |  Sidwaya
Cérémonie
© aOuaga.com par A.O
Cérémonie d`ouverture du forum d`affaires tuniso-burkinabè
Mercredi 5 avril 2017. Ouagadougou. Les Premiers ministres burkinabè, Paul Kaba Thièba, et tunisien, Youssef Chahed, ont présidé la cérémonie d`ouverture du forum d`affaires tuniso-burkinabè. Photo : Mamadi Sanoh, opérateur économique burkinabè
Comment


La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso organise, les 19 et 20 avril 2018 à Bobo-Dioulasso, un symposium national sur le thème : « Mise en œuvre du PNDES : quelles mesures pour un secteur industriel plus performant au Burkina Faso ? ». Ce conclave vise à chercher des voies et moyens pour relancer le secteur industriel burkinabè, confronté à de nombreuses difficultés.

La santé du secteur de l’industrie au Burkina Faso n’est pas reluisante. En effet, selon les statistiques, seulement 2% des sociétés créées au niveau du Centre des formalités des entreprises sont des entités industrielles. Aussi, le taux de création d’entreprises industrielles a connu une baisse, passant de 12% à 2% entre 2012 et 2016, soit une baisse de 10 points. Dans le même registre, la contribution du secteur industriel à la formation du Produit intérieur brut (PIB) a chuté de 21,2% en 1991 à 16,1% en 2012. De même, le secteur manufacturier qui contribue pour 72% des exportations des produits industriels, a vu sa part dans la formation du PIB passer de 14,6% à 6,5% sur la même période. Il faut alors inverser la tendance. La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso entend jouer sa partition, afin de mettre l’industrie sur les rails, d’où la tenue les 19 et 20 avril 2018, du symposium national sur l’industrie.

Des recommandations réalistes attendues

Selon le président du Groupement professionnel des industriels (GPI), Mamadi Sanoh, l’objectif est d’analyser de fond en comble, les contraintes qui plombent le décollage de l’industrie, afin de trouver des solutions pour son démarrage. A l’ouverture du symposium le 19 avril 2018, le représentant du président de la Chambre de commerce et d’industrie, Lassiné Diawara, par ailleurs président de la délégation consulaire des Hauts-Bassins, a cité quelques-unes de ces difficultés. Il s’agit du manque de compétitivité des produits industriels burkinabè, la cherté des facteurs de production, notamment l’énergie, le manque de financements innovants, la fraude et la corruption.
Le président a alors suggéré des réformes beaucoup plus audacieuses, en vue de la transformation structurelle de l’économie du Burkina Faso. « Pour renouer avec une croissance porteuse de richesses à partager, nous devons prendre le risque de la rupture qui devrait nous conduire à changer de paradigme de développement et à réaliser des projets structurants », a dit M. Diawara, avant de renchérir : « Pour ce faire, il nous faut des investissements et des réformes qui permettent aux différents secteurs de l’économie, de s’enchainer harmonieusement et de s’auto entrainer pour amorcer le véritable déclic du développement. Il est primordial de réussir la symbiose entre la puissance publique et l’initiative privée ».
Le président de la délégation consulaire des Hauts-Bassins, Lassiné Diawara a invité les acteurs de l’économie, à rétablir la confiance entre eux et à faire pendant ce symposium, des recommandations réalistes, pour relancer le secteur de l’industrie. Il a exhorté le gouvernement à un suivi des suggestions qui seront faites.

Une priorité du PNDES

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, au cours de la rencontre, a rassuré les acteurs que les conclusions et recommandations seront transmises au Premier ministre pour une prise en compte dans la nouvelle politique d’industrialisation du Burkina Faso en cours de formalisation et dans le Plan d’industrialisation.
Le gouvernement, foi de M. Kaboré, entend de façon plus accrue, poursuivre ses efforts de création d’un environnement juridique et institutionnel favorable à l’émergence d’une industrie compétitive, créatrice d’emplois et de richesses, gage d’une croissance accélérée et d‘un développement durable.
« Cet engagement à faire de l’industrialisation de notre économie un objectif majeur dans un horizon très proche, est clairement rappelé à l’axe 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES) », a souligné le ministre du commerce. En attendant, le ministre a suggéré certaines actions à entreprendre.
Celles-ci portent sur une charte d’industrialisation à ratifier par l’ensemble des parties prenantes, la création d’un observatoire national de l’industrie au Burkina Faso, l’identification d’une démarche volontariste de soutien à des entreprises industrielles pilotes. M. Kaboré a salué l’initiative de ce symposium qui vient en appui aux initiatives de promotion du secteur industriel, développées par l’Etat, et définies dans le PNDES.

Adaman DRABO
Commentaires

Dans le dossier

Activités économiques
Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment