Les ministres de la Sécurité et des Frontières du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, du Niger et du Togo ont validé samedi, à Lomé, le mécanisme Entente Renseignements pour la lutte contre la criminalité transfrontalière dans l'espace du Conseil de l'Entente, qui regroupe ces cinq pays d'Afrique de l'Ouest.
Patrice Kouame, Secrétaire Exécutif du Conseil de l'Entente, a estimé qu'il fallait maintenant mettre aux normes les services de renseignement de chacun des cinq pays qui le composent.
"Du travail reste à faire pour les mettre aux normes", a-t-il estimé, expliquant qu'une fois cette tâche accomplie, un système commun leur permettrait d'échanger leurs renseignements.
La question a occupé les discussions du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, qui a reçu en en audience Clément Sawadogo et Sacca Lafia, respectivement ministres de la Sécurité du Burkina Faso et du Bénin.
Au sortir de l'audience, Clément Sawadogo a expliqué que la mise en place d'un dispositif d'échange de renseignements au niveau du Conseil de l'Entente "passerait par la mise à niveau technologique des systèmes d'information" des différents pays.
Cela inclut également "la mise en réseau des pays à travers un mécanisme qui sera installé au niveau de la structure de coordination du Conseil de l'Entente", a ajouté le ministre de la Sécurité du Burkina Faso.
M. Sawadogo rappelle que les pays du Conseil de l'Entente sont confrontés à des défis sécuritaires qui dépassent les frontières et concernent l'ensemble de la sous-région.
"Ce sont des défis qui nous obligent à mutualiser nos efforts, nos initiatives et nos moyens", a-t-il précisé.
Au sein du Conseil de l'Entente, le Burkina Faso a subi ces dernières années des attaques terroristes sur fond de djihadisme, en particulier dans sa partie sud, frontalière du Mali. Fi