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Vote des burkinabè de l’étranger : «Il faut qu’on en finisse avec les faux rendez-vous » (Zéphirin Diabré)

Publié le vendredi 20 avril 2018  |  L`Observateur Paalga
L’opposition
© aOuaga.com par A.O
L’opposition Burkinabè reçu en audience par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré
Jeudi 19 Avril 2018. Ouagadougou. L’opposition Burkinabè reçu en audience à la présidence ce matin par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré
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Deux points étaient à l’ordre du jour de l’audience accordée le jeudi 19 avril 2018 à Kosyam par le chef de l’Etat au Chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré : la mise en place de la nouvelle Constitution et le vote des Burkinabè de l’étranger. Une entente cordiale semble se dégager relativement à ces deux sujets, même si Zéphirin Diabré a précisé, à l’issue de la rencontre, que le processus d’échanges doit se poursuivre pour mieux s’accorder sur les tenants et les aboutissants et que tout doit être fait pour que les Burkinabè de l’étranger puissent voter en 2020.


Il s’agit désormais d’une vieille tradition, ces audiences accordées par le président du Faso à celui qui est choisi comme Chef de file de l’opposition (CFOP) dans notre pays. Elle remonte à l’ancien régime et peut se faire à la demande du CFOP ou sur l’initiative du chef de l’Etat s’il veut aborder avec son vis-à-vis des sujets de l’heure. La première rencontre du genre remonte à juin 2016, et ce à la demande de l’opposition. A aussitôt suivi, en juillet de la même année, une autre, mais cette fois-ci, c’était le locataire du palais qui en avait exprimé le besoin. C’était suite à l’interdiction faite à l’aéroport à deux cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (Achille Tapsoba et Zambendé Théodore) de prendre l’avion pour la Côte d’Ivoire ;ce qui à l’époque avait beaucoup irrité l’Opposition, et Roch Marc Christian l’avait invitée pour lui présenter ses excuses.


Mardi dernier, lors de l’audience accordée par le Chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, au président de l’Assemblée nationale, l’annonce avait été faite qu’il aurait prochainement une audience avec le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Mais les reporters du jour ignoraient qu’elle n’aurait lieu que le surlendemain, au palais de Kosyam, où se tenait presque au même moment une cérémonie tout aussi importante : la présentation de lettres de créance d’ambassadeurs nouvellement affectés dans notre pays. Parce qu’ils sont une bonne quinzaine, le passage des diplomates a été reporté à l’après-midi, le temps pour l’hôte des lieux de recevoir Zéphirin Diabré et la forte délégation, essentiellement composée de responsables de partis membres du CFOP, qui l’accompagnait. Arrivés à 11 heures, Zéphirin Diabré et sa délégation ont été introduits dans une salle de réunion. Une dizaine de minutes plus tard, l’hôte des lieux est arrivé. Après les salutations d’usage, c’est aussitôt parti pour une audience qui s’est révélée être plutôt une séance de travail, car elle aura duré pas moins de deux heures.


A la sortie de ce long huis clos, c’est tout naturellement le chef de la délégation qui s’est prêté aux questions, pardon, à l’unique question accordée aux journalistes. Il révélera que les échanges avec le chef de l’Etat ont porté sur deux sujets : le projet de mise en place de la nouvelle Constitution et le vote des Burkinabè de l’étranger. A l’écouter, l’opposition est pour le principe de la mise en place de la nouvelle Constitution et de l’instauration du vote des Burkinabè de l’étranger : pour ce qui est du premier sujet, il préviendra cependant qu’il faudra surtout « s’accorder sur la bonne période » ; concernant le second point à l’ordre du jour, il rappellera que le vote des Burkinabè de l’étranger constitue « un droit absolu », est une décision « lancinante » qui a toujours été appelée de tous ses vœux par l’opposition. « Il faut qu’on en finisse avec les faux rendez-vous et qu’en 2020, nos compatriotes vivant à l’extérieur puissent voter », a souligné le chef de file de l’opposition burkinabè.

Issa K. Barry
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