Situation de l’éducation au Sahel: Quel dispositif pour ramener enseignants et élèves en classe ?

Publié le jeudi 19 avril 2018 | aOuaga.com

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Conseil de cabinet du premier ministre sur la situation de l`éducation dans le Sahel
L’urgence de la situation de l’éducation dans le Sahel et au Soum a contraint le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à tenir un conseil de cabinet le jeudi 19 avril 2018.

L’urgence de la situation de l’éducation dans le Sahel et au Soum a contraint le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à tenir un conseil de cabinet le jeudi 19 avril 2018. Cette rencontre qui a regroupé les ministres de la Défense, de la Sécurité, des Finances, de l’Education nationale, des Enseignements secondaires… a eu pour objet la fermeture des écoles dans le Nord et le Sahel du fait de la menace terroriste.

L’heure est grave dans le Nord et Sahel burkinabè. L’école est sérieusement menacée. Enseignants et élèves ne cessent de déserter ces localités du fait de la menace terroriste.
Le dernier bilan fait état de 216 écoles fermées, 895 enseignants en désertion, un enseignant enlevé, une élève assassinée et 20 000 élèves touchés.
Lors de la rencontre de crise convoquée par le Premier ministre le jeudi 19 avril, le gouvernement n’a pas manqué d’adresser des mots de compassion à l’endroit des victimes et de leurs parents. « Nous sommes concerné parce ce qui se passe et traduisons toute notre compassion à à la famille de l’élève assassinée, Sakina Sana, et à celle de notre collègue Issouf Soabou qui a été enlevé récemment. Des instructions ont été données par le premier ministre aux ministres de la Défense et de la Sécurité pour que les opérations soient renforcées davantage pour le retrouver », a traduit le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, à la sortie de la rencontre.
Le conseil de cabinet de Paul Kaba Thiéba visait donc à trouver des stratégies pour sauver l’école dans le Nord et le sahel. « Des instructions ont été données pour que les écoles puissent rouvrir à travers le renforcement de la sécurité dans la zone » a confié le ministre Ouaro, sans pour autant donner la date de réouverture. L’urgence surtout, a t-il relevé, c’est de trouver les voies et moyens de gérer la situation des élèves en classe d’examen, à deux mois des compositions. En plus, a t-il assuré, des instructions ont été données pour la mise en place d’un dispositif devant leur permettre de reprendre très rapidement des cours et prendre part aux examens comme les autres élèves.
Du dispositif, on n’en saura pas grand chose, mais foi du patron de l’Education, les cours seront accélérés et des actions entreprises pour la prise en charge psychologique des enseignants et des élèves.

Halima K

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