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Energies renouvelables : La CEDEAO veut favoriser l’avènement d’un entrepreneuriat féminin

Publié le mardi 17 avril 2018  |  AIB
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© AIB par DR
Energies renouvelables : La CEDEAO veut favoriser l’avènement d’un entreprenariat féminin
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Le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) a organisé le vendredi 13 avril 2018 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un atelier de validation d’une étude de préfaisabilité qui devrait à terme, favoriser l’émergence d’un écosystème d’entrepreneuriat féminin plus dynamique dans la sous-région.

En Afrique de l’Ouest, très peu de femmes dirigent des entreprises. Mais cela est plus criard dans le secteur de l’énergie et plus particulièrement dans celui des énergies renouvelables.

Afin de contribuer à renverser la donne, le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) en partenariat avec la Banque africaine de développement et le Mécanisme de préparation de projets d’infrastructures pour le développement en Afrique (NEPAD-IPPF), ont commandité un rapport.

Il est dénommé : «Etude de préfaisabilité sur les opportunités d’affaires pour les femmes dans une chaîne de valeur énergétique en changement en Afrique de l’Ouest».

Le vendredi 13 avril 2018 au siège de la BAD à Abidjan, un atelier de validation de la dite-étude a réuni des femmes cheffes d’entreprises, des agences de donateurs et plusieurs institutions. Le présentateur du rapport Azam Pasha a indiqué que les enquêteurs sont allés à la rencontre de 37 femmes cheffes d’entreprises en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria et au Sénégal.

Azam Pasha a estimé que ces quatre pays constituent des figures de proues dans le domaine des énergies en Afrique de l’Ouest et que leurs expériences peuvent être étendues à d’autres pays. Les rapporteurs se sont finalement concentrés sur les opportunités d’affaires pour 16 d’entre-elles.

L’étude a relevé que la plupart des entreprises dirigées par les femmes, manquent d’expertise financière pour emballer et vendre leurs idées commerciales aux investisseurs et aux fonds privés.

En plus, elles n’ont pas de garanties tangibles pour accéder aux crédits. Selon Azam Pasha, pour réussir dans le secteur des énergies, les femmes doivent prendre sérieusement en compte cinq mégatendances.

Il y a d’abord les percées technologiques qui vont à l’avenir, arracher le monopole de la fourniture d’énergie aux systèmes centralisés pour l’offrir à un système beaucoup plus interactif mais aussi décentralisé que fragmenté.

M. Pasha a aussi noté le phénomène des changements climatiques et de la pénurie croissante des ressources d’où l’obligation de s’orienter vers des énergies respectueuses de l’environnement.

Le présentateur a également relevé la croissance démographique et l’urbanisation rapides au sein de l’espace CEDEAO. Ce qui constitue pour lui, une opportunité de marché énorme. Enfin, il a souligné que le dynamisme et la croissance économique moyenne de plus de 5% par an de l’espace CEDEAO, commandent une plus grande disponibilité d’énergie en tant qu’intrant de production.

[Le rôle des journalistes]

A la fin de la présentation, les rapporteurs ont retenu quatre projets qui bénéficieront les mois à venir d’une étude de faisabilité et d’une conférence d’investisseurs.

Il s’agit au Nigéria, du projet de distribution de gaz liquéfié et en Côte d’Ivoire, de l’identification et du développement d’applications intelligentes pour les consommateurs d’énergies.

Au Sénégal, il s’agira de produire de l’énergie propre à partir de mini et de micro-réseaux. Enfin au Ghana, le projet retenu est la fourniture d’électricité solaire et de distribution de produits d’éclairage solaire.

La directrice générale de l’entreprise burkinabè Farafina ECO, Kadidia Simboro a invité les femmes à se lancer dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, au regard des nombreuses opportunités qui s’y trouvent.

Selon Mme Simboro, par ailleurs secrétaire générale de l’Association des professionnelles des énergies renouvelables, les cheffes d’entreprises sont plus amènes de comprendre les besoins énergétiques des femmes qui sont d’ailleurs, les plus nombreuses consommatrices.

Notons qu’avant l’atelier de validation de l’étude de préfaisabilité, le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) a exposé le jeudi 12 avril 2018, ses missions et ses programmes à des journalistes francophones de la sous-région.

Bah F.M Saho, représentant le Directeur exécutif de ECREEE Mahama Kappiah, a invité les hommes de médias à participer au combat que mène sa structure contre «l’insécurité énergétique» et «la pauvreté énergétique».

Il a aussi évoqué la place prépondérante qu’il faut accordée aux femmes dans le secteur des énergies renouvelables, car elles sont les premières à souffrir de «la corvée énergétique».
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