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La radio, média préféré des Burkinabè, parle pourtant peu des indicateurs sociaux (étude)

Publié le mardi 17 avril 2018  |  AIB
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Ouagadougou, La radio demeure «le canal préféré d’information» des Burkinabè (58%), mais elle traite peu des questions en lien notamment avec la mortalité infanto-juvénile, la mortalité maternelle, la lutte contre les MGF et à l’accès à l’eau potable, indique une étude rendue publique lundi.

L’étude d’impact des radiodiffusions sonores du Burkina Faso, réalisée entre septembre 2017 et avril 2018, a livré lundi ses résultats.

Il ressort que 58% des enquêtés rencontrés dans les treize régions du Burkina Faso, citent la radio comme leur «canal préféré d’information», contre 11,9% pour la télévision, 6,1% pour les cabarets et lieux de rassemblement, 2,2% pour l’internet, 0,1% pour la presse écrite, le reste étant sans préférence.

Aussi, quel qu’en soit le milieu de résidence, la proportion d’auditeurs qui écoute la radio est le double de ceux qui n’écoutent pas.

L’étude rappelle que le Burkina Faso connais une relative faiblesse de ses indicateurs sociaux en lien notamment avec la mortalité infanto-juvénile, la mortalité maternelle, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et la protection de l’enfant.

Toutefois, ces questions sont reléguées au second plan par les radios qui privilégient l’information (87,5% des radios), le divertissement (73% des radios), les émissions interactives (71,7% des radios) et les causerie-débats (57,9% des radios).

«Parmi les émissions les moins citées, on retrouve celles sensées mettre l’accent sur la communication pour le changement de comportement. Ce sont : le jeu public, le théâtre radiophonique, le microprogramme, le magazine.

Cette situation est expliquée par le fait que ces catégories de production sont réalisées sur commande de partenaires, leurs coûts de production relativement élevés et l’exigence de ressources humaines qualifiées», précise l’enquête.

Notons que l’étude a été réalisée par la Direction générale des études statistiques et sectorielles du ministère de la Communication, en collaboration avec l’UNICEF.

Le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou s’est réjoui que la radio reste un canal «extrêmement écouté», par lequel on peut toucher un certain nombre d’acteurs sur le changement de comportement, la promotion des valeurs et l’équité dans le genre.

Il aussi déploré le fait que certaines zones du Burkina Faso qui ont besoin d’avoir accès à un certain nombre de sensibilisations, ne soient «pas suffisamment maillées» par les médias et la radio en particulier.

La représentante résidente de l’UNICEF au Burkina Faso Anne Vincent a estimé que la radio est un «relais fantastique» dans la propagation des messages pour un changement de comportement, en rapport avec la défécation à l’air libre, l’allaitement maternel inclusif, l’utilisation des moustiquaires imprégnées, l’éducation des filles et la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF).

Agence d’Information du Burkina

fo-ata/ak
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