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Procès MABUCIG : les prévenus devant le juge, le 30 avril 2018

Publié le vendredi 13 avril 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
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Lors d’une conférence de presse tenue, le jeudi 5 avril 2018 à Ouagadougou, le Réseau des journalistes antitabac (REJAT-BF), Afrique contre le tabac (ACONTA) et la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) ont dénoncé, le retard observé pour l’apposition des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets de cigarettes.

«Depuis un an, la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso n’a pas encore statué. Pourquoi, la justice prend tant de temps pour donner son avis sur une question de santé si importante ? La question est à poser aux juges du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso et à ceux de la Cour d’appel. Nous les avons interpelés à maintes reprises pour que finalement l’appel soit programmé pour le 30 avril 2018, soit plus d’ un an après. » C’est en ces termes que les animateurs du point de presse ont dénoncé la lenteur de la justice et du gouvernement concernant le dossier de l’apposition des pictogrammes d’avertissements sanitaires graphiques sur les paquets et les cartouches de cigarettes au Burkina Faso. Ces transformations devraient intervenir depuis 3 ans, date de l’adoption d’un arrêté relatif au conditionnement et à l’étiquetage des produits du tabac. Le Réseau des journalistes antitabac (REJAT-BF), Afrique contre le tabac (ACONTA) et la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) ont estimé que durant ces trois dernières années, la MABUCIG et les autres firmes de tabac continuent de « dicter » leur loi au gouvernement alors que les produits qu’elles commercialisent à grand renfort publicitaire tuent en moyenne 4 800 personnes par an dans le pays, selon l’OMS.

Le 30 avril 2018, elles espèrent une issue heureuse du procès, d’autant plus que lors de la dernière audience, le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso avait intimé
« au conseil de la MABUCIG, de saisir le Conseil constitutionnel pour avis sur la conformité de la loi antitabac à la Constitution du Burkina Faso. Le même conseil de la MABUCIG a fait appel de ladite décision devant la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. » Selon le coordonnateur de ACONTA, Salif Nikièma, «Cette Cour doit à présent statuer sur qui des deux : le TGI de Bobo-Dioulasso ou le Conseil de la MABUCIG doit saisir le conseil constitutionnel pour avis sur la conformité de la loi antitabac à la Constitution du Burkina Faso ».

« Au lieu d’être parmi les premiers, le Burkina Faso sera peut-être le 153e Etat dans la mise en œuvre des messages sanitaires graphiques », a déploré Abdoul Wahab Nombré du REJAT-BF. Il est temps, ont estimé les conférenciers, que l’exemple du Sénégal, du Tchad, du Kenya, de l’Ile Maurice, de Madagascar et des Seychelles inspire les autorités burkinabè.

Valentin KABORE
(Collaborateur)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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