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Discours sur la situation de la Nation : « Le Burkina nouveau est en marche » (PM Paul Kaba Thiéba )

Publié le vendredi 13 avril 2018  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Discours sur la situation de la Nation : « Le Burkina nouveau est en marche » (PM Paul Kaba Thiéba )
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Pour la troisième fois depuis sa nomination en 2015, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba s’est prêté à l’exercice de discours sur la situation de la Nation. Ainsi le jeudi 12 avril, il était à l’hémicycle, face aux députés, pour faire le diagnostic et prescrire un traitement pour le Faso. Très optimiste, le Premier ministre dira que le Burkina nouveau est en marche.


"Mon message central devant vous ce matin est un message de confiance en l’avenir de notre peuple car, le Burkina nouveau est en marche. Le Burkina est en marche car, nous avons préservé et consolidé nos valeurs fondamentales, la liberté, la démocratie, la justice et approfondi l’état de droit et les droits humains. Le Burkina est en marche vers le progrès car, mon gouvernement met en œuvre une politique de rupture en luttant contre les inégalités sociales et la corruption", a d’entrée de jeu rassuré le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba, à l’entame de son discours sur la situation de la nation le jeudi 12 avril 2018 à l’Assemblée nationale.
La présentation de ce discours de 84 pages démarrée à 10 h 10 mn a pris près de 4h de temps.
Cette tâche constitutionnelle est conforme à l’article 109 de la loi fondamentale qui stipule que « Le Premier ministre a accès au Parlement. Il peut charger un membre du Gouvernement de représentation auprès du Parlement ; celui-ci peut se faire assister, au cours des débats ou en commission, par des membres du Gouvernement, des conseillers ou experts de son choix.
Le Premier ministre expose directement aux députés la situation de la Nation lors de l’ouverture de la première session de l’Assemblée. Cet exposé est suivi de débats mais ne donne lieu à aucun vote."
Ainsi dans son exposé, le Premier ministre, commentaires et piques à l’endroit de ses « adversaires politiques d’en face » , à l’appui, a fait le point de la situation dans les différents secteurs de développement et présenté des perspectives.
Sur le plan économique: le grand orateur du jour indiquera que notre pays est sur la voie de l’émergence car, avec l’opérationnalisation du PNDES, le taux de croissance de l’économie nationale devrait s’amplifier en 2018, en 2019 et en 2020. A l’en croire, notre économie nationale en affichant une performance de 6,7% en 2017 a déjà renoué avec un taux de croissance. « Pour mémoire, le taux de croissance de la richesse nationale était ressorti en 2016 à 5,9% et à 4,0% en 2015. Le PNDES est notre boussole, notre espérance et notre guide pour sortir de la pauvreté », a t-il relevé

Sur la question plus que d’actualité du terrorisme, pour le ne pas le nommer, le PM dira que c’est un combat de tous les Burkinabè. Et que le peuple burkinabè n’a jamais fléchi et ne fléchira jamais devant l’ennemi. "Oui, plus que jamais nous devons rester unis et déterminés pour éradiquer le terrorisme qui constitue une grave menace pour notre sécurité nationale. Il y a, à peine quelques semaines, notre capitale a été ensanglantée par des attaques d’une violence inouïe. La symbolique de ces attaques et leur mode opératoire nous commandent d’adapter notre doctrine, notre stratégie et nos moyens à l’évolution de la menace. Ce travail est d’ores et déjà en cours" a t-il souligné.
En termes de réponses à cette hydre, il a présenté les «deux armes» du gouvernement que sont: l’approche sécuritaire avec le renforcement de la réactivité des forces de défenses et de sécurité et, la lutte contre la pauvreté à travers le Programme d’urgence du sahel (PUS) doté d’un montant total de 445 milliards de FCFA sur quatre ans. Ce qui permettra d’accélérer la lutte contre la pauvreté dans cette région de notre pays et de réduire considérablement la vulnérabilité des populations à l’extrémisme violent provoqué notamment par des discours religieux radicaux.


Sur les revendications sociales, présentateur dira qu’elels menacent gravement l’équilibre macro-économique car, en ébullition depuis plus de 2ans. "En effet, l’analyse des données révèle une forte évolution des dépenses en personnel depuis quelques années. Elles sont passées ainsi de 332,34 milliards en 2012 à 618 milliards en 2017, soit une variation de près de 86%. En tenant compte de la hausse des prix, il ressort que les dépenses en personnel ont augmenté à un taux annuel de 11,72% entre 2012 et 2017. Or, sur la même période, la richesse nationale en termes réels mesurée par le PIB réel n’a augmenté en moyenne que de 5,4% par an », a souligné le PM avant d’indiquer, avec regret, que les Burkinabè vivent au dessus de leurs moyens. Certains, avec les statuts particuliers et les Fonds communs dont ils bénéficient gagnent plus que les autres, créant des frustrations.
Pour remédier au front social, l’orateur a dit avoir foi au Haut Conseil pour le Dialogue social et à la Conférence sur la réforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat dont la tenue prochaine va permettre de formuler des propositions de nature à assurer la viabilité du cadre macro-économique du pays en réduisant le rythme d’évolution des dépenses courantes singulièrement celles de la masse salariale.

Sur le foncier urbain qui soulève également beaucoup de passion avec les malversations qui ont caractérisé les lotissements passés, le Premier ministre a rassuré qu’en attendant de trouver des solutions, le gouvernement a pris des mesures conservatoires. Il s’agit, du retrait des agréments des promoteurs immobiliers ; du maintien de la mesure de suspension des lotissements et; de la notification aux promoteurs immobiliers des taxes dues.
Quant à la commission interministérielle, elle a identifié, de concert avec tous les acteurs, les actions à mettre en œuvre qui feront l’objet d’un rapport assorti d’un plan opérationnel. Ce rapport sera transmis au Conseil des ministres pour décision. Le PM a aussi annoncé la levée prochaine de la mesure de suspension des lotissements.

Des délestage ? Selon Paul Kaba, la politique du Gouvernement vise trois objectifs stratégiques :- premièrement, mettre fin au déficit énergétique du pays qui est de 50 MW et dont le taux d’accroissement annuel est de 15% en deuxième lieu, accroître la compétitivité de l’économie en réduisant le coût du KWH qui varie actuellement entre 125 FCFA et 130 FCFA, troisièmement, accroître le taux d’accès à l’électricité de 20% actuellement à 45% en 2020. Ces mesures permettront à l’en croire de mettre fin aux délestages en 2018.
D’autres préoccupations sur la justice, le secteur minier, la santé, l’accès à l’eau, l’éducation, le sport et la solidarité nationale ont toutes aussi été évoquées par l’hôte de l’Assemblée qui n’a pas manqué de proposer des solutions pour chaque problème soulevé.

Dans l’ensemble, le PM conclura que le Burkina est en marche, sur la voie de l’émergence. « La bonne vision, c’est la vision du Président du Faso, c’est le PNDS. Restons unis pour bouter hors de notre territoire ceux qui veulent saper notre développement. Il y a des compromis sur lesquels nous devons travailler sans qu’il y ait confusion entre la majorité et l’opposition. Je suis convaincu que nous pouvons changer notre pays dans 10 ans si, au lieu de la politique politicienne et l’opposition à tout, chacun se mettait à travailler » , a t-il lancé aux uns et aux autres avant de rassurer que le gouvernement continuera à jouer le rôle qui est le sien.

Après son long discours, 1h 45 mn de parole a été donnée aux différents groupes parlementaires. Alors que certains, bien entendu selon l’appartenance politique, ont apprécié l’exercice du chef du gouvernement et loué les actions réalisées par le gouvernement, d’autres ont fait remarqué qu’il n’a pas assuré et que son gouvernement ne travaille pas. Des questions lui ont également posées et auxquelles prendra plus de 2h encore pour apporter des réponses. Satisfaction des députés ? C’est selon.

Halima K
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