Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Lutte contre la corruption au Burkina : « Une ligne d’horizon qui s’éloigne au fil des ans » (Dr Claude Wetta, SE du REN-LAC)

Publié le jeudi 12 avril 2018  |  aOuaga.com
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre la corruption au Burkina : « Une ligne d’horizon qui s’éloigne au fil des ans »
Comment


Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) n’est pas convaincu de la volonté du président du Faso à en découdre avec la corruption au Burkina. Le Réseau dit en tout cas noter comme un aveu d’impuissance du président dans cette lutte. C’est du moins ce qui est ressorti de la conférence de presse qu’il a animée le mercredi 11 avril 2018 à Ouagadougou.

A L’occasion d’une audience le 27 mars 2018, le Président Roch Marc Christian Kaboré s’était engagé à s’investir dans la lutte contre la corruption, mais le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a constaté que les lignes ne bougent véritablement pas.

« Le temps de la corruption et du vol est terminé », avait d’ailleurs tapé du poing sur la table le président du Faso en décembre 2016. Mais pour le REN-LAC, il n’en est rien. «Les faits montrent cependant que loin d’être terminé, le temps de la corruption et du vol court toujours et avec célérité. Plus de trois ans après l’insurrection populaire et deux ans après la résistance victorieuse au putsch, la situation demeure caractérisée par de fortes et légitimes attentes en matière de gouvernance et de lutte contre l’impunité », a constaté le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta qui a peint un tableau pas trop reluisant de l’état de la corruption au Burkina.
Traitement non perceptible des dossiers de crimes économiques sur le plan judiciaire, des malversations qui ne donnent pas systématiquement lieu à des poursuites disciplinaires, ni au recouvrement des sommes détournées, sont entre autres faits toujours en cours au Faso.

Face à la situation, le REN-Lac a interpelé le président Kaboré dans son mémorandum sur deux points: «La nécessité d’agir urgemment contre l’impunité et pour le recul de la corruption, condition sine qua non d’un véritable décollage économique. La nécessité de mettre concrètement les réformes institutionnelles et législatives opérées à la faveur de l’historique insurrection notamment la loi N 004-2015/CNT du 3 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption et la loi organique sur l’ASCE-LC, la réforme des corps de contrôle », a détaillé Claude Wetta.

Foi du premier responsable de l’organisation, Roch était accord avec le REN-LAC. Sur la question de l’impunité, le président a indiqué qu’il faut que les vérités soient dites à tous les acteurs et que chaque entité joue son rôle, a confié Dr Wetta qui a fait le constat d’un aveu d’impuissance du prési. « Nous ne pouvons pas dire que le président du Faso ne veut pas lutter contre la corruption. Mais nous pensons que l’exemple doit venir d’en haut. Il faut qu’il s’engage, sinon on a l’impression que le combat contre la corruption est perdu d’avance », a souligné le principal orateur du jour.

Avant de remettre un mémorandum d’interpellation au chef de l’Etat, le REN-LAC l’a invité à agir sur plusieurs points. Il s’agit de : Veiller à ce que les structures d’enquêtes, les corps de contrôles et la justice aient les moyens humains et financiers prévus pour accomplir leur mission ; mettre tout en œuvre pour solder le lourd passif des crimes économiques dans notre pays et confisquer les biens, fruits de la corruption et de la délinquance à col ; prendre des mesures fortes en vue de la rationalisation de la gestion des véhicules de services et de fonction, afin de réduire d’une part les opportunités de corruption et de malversations et d’autre part de réaliser des économies qui serviraient à la promotion d’infrastructures pour offrir des services sociaux de base de qualité aux populations ; de veiller à ce que la désignation des Directeurs généraux des sociétés d’Etat et des établissements publics d’Etat (EPE) se fasse par voie de recrutement à travers un appel à candidature, pour influencer un vent de gouvernance saine et vertueuse en leur sein.

Halima K
Commentaires