Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a organisé, le jeudi 5 avril 2018 à Ouagadougou, sa première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année.
La recherche de la performance dans la conduite de l’action gouvernementale impose une efficacité du pilotage basée sur un dialogue fécond et permanent. C’est sous cet angle, que le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a tenu sa première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) 2018, le jeudi 5 avril dernier. L’objectif est de contribuer à l’instauration d’une croissance soutenable et résiliente devant induire une amélioration du bien-être socio-économique des Burkinabè.
Pour le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, cette session va permettre de dresser le bilan rétrospectif de la mise en œuvre des actions programmées et des interventions des structures au cours de l’année écoulée et d’envisager la conduite de celles de 2018. Il a souligné que ce CASEM entre dans le cadre de l’évaluation de la contribution du ministère à l’atteinte des objectifs du Programme national du développement économique et social (PNDES). Et d’ajouter que cela va permettre la prise de décisions pour améliorer les performances du département en termes d’efficacité, d’efficience, de cohérence et de gouvernance. M. Kaboré a expliqué que malgré les circonstances qui ont prévalu en 2017, notamment le déblocage tardif du budget, les régulations et la faible mobilisation des ressources additionnelles pour la mise en œuvre des activités, de grands chantiers ont été réalisés. De son avis, son département entend développer des activités commerciales et industrielles grâce aux PME/PMI, avec également l’ambition de disposer de grandes structures industrielles au Burkina Faso mais aussi de parvenir à la transformation locales des produits agricoles. « Nous aurons de la valeur supplémentaire lorsque le Burkina Faso va exporter des produits semi-finis », a-t-il laissé entendre. Pour ce faire, il a encouragé l’amélioration du climat des affaires afin de réformer le dialogue gouvernement - secteur privé. Concernant l’artisanat, il a fait savoir qu’avec la Chambre des métiers et des artisans, de nombreux mécanismes vont être élaborés dans le but de permettre aux artisans de bénéficier de nouveaux débouchés dans la sous-région grâce à la zone de libre-échange continentale. « Le Burkina Faso doit se préparer à faire face à la concurrence africaine et non être un déversoir des produits extérieurs», a-t-il dit. Le ministre Kaboré, a par ailleurs précisé que ce CASEM va être l’occasion d’aborder la question de l’intelligence économique. En effet, il a expliqué que de nombreux documents existent mais sont peu exploités. Pour lui, il va s’agir de montrer comment grâce à l’intelligence économique on peut innover, renforcer les capacités et produire de nouveaux concepts dans le souci de réussir les missions assignées. D’où la nécessité de mettre en place une équipe pour l’analyse, l’exploitation et la transformation des idées en projets en passant par la formation et la communication des acteurs.