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Fonds commun au MINEFID: une coalition de commerçants demande sa suppression

Publié le mardi 10 avril 2018  |  RTB
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La coalition nationale des acteurs économiques pour un commerce équitable s’insurge contre les fonds communs au ministère de l’Economie et des Finances. Il l’on fait savoir lors d’une conférence de presse ce lundi 9 avril 2018 à Ouagadougou. Elle menace même de ne plus payer leurs impôts si les fonds communs ne sont pas supprimés.

« Nous prévenons que si d’ici à fin du mois de mai, les fonds communs ne sont pas supprimés nous demanderons au gouvernement de nous trouver des voies et moyens pour que nous puissions payer nos taxes pour la continuité de l’Etat car nous allons bouder tous les services du ministère de l’Economie et de ses démembrements. » C’est le coup de gueule de la coalition nationale des acteurs économiques pour un commerce équitable. Cette coalition se dit indignée d’apprendre l’existence d’un fonds commun de 55 milliards de francs CFA au MINEFID et de vingt autres dans certains ministères et institutions dont les montants n’ont pas été relevés.

Pour le président de la la coalition Rasmané Congo, il est impensable qu’au moment où le peuple agonise parce qu’il manque de tout, des employés salariés de l’Etat se partagent les impôts des contribuables. « Cela relève de l’abus et de l’inquiété » martèle Rasmané Congo. Il estime qu’aucune composante de la société n’est plus importante que l’autre pour la survie du Burkina Faso. « Nous sommes tous complémentaires et nous savons compter sur les discernements des uns et des autres pour ne pas en arriver à l’extrême« , s’insurge t-il.

A l’entendre, si les fonds communs ne sont pas supprimés, le gouvernement sera obligé de traire la population pour satisfaire les autres revendications. Ce qui rendra davantage la vie extrêmement chère pour le reste de la population car dit-il « ni les salariés du secteur privé, ni les autres qui sont sans revenu précis ne pourront suivre le rythme de cette cherté. » C’est pourquoi il invite le Président du Faso et le gouvernement à prendre leurs responsabilités.

A défaut, il dit se réserver le droit d’appeler le monde des affaires au refus de payer les taxes et les marchandises entrantes iront directement aux magasins et même les taxes routières ne seront pas payées.

Y. Alain Didier Compaoré
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