Le ministère en charge de la solidarité nationale et de la famille, en collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP/COMUD Handicap), a organisé, le jeudi 29 mars 2018 à Ouagadougou, une rencontre de concertation et d’échanges avec ses partenaires.
Les conditions de vie des personnes vivant avec un handicap sont peu reluisantes, de l’avis du ministère en charge de la solidarité nationale et de la famille. En vue de dégager un schéma-directeur qui permettra d’améliorer sensiblement le sort desdites personnes, il a échangé, le jeudi 29 mars 2018 à Ouagadougou, avec des partenaires techniques et financiers et le Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap). Selon la ministre Laurence Ilboudo/Marchal, faire du Burkina Faso une société inclusive est l’un des axes stratégiques du Plan national de développement économique et social (PNDES). «Ce nouveau référentiel ambitionne de faire passer le taux des personnes handicapées actives occupées de 2,2% en 2015 à 50% en 2020 et la proportion d’étudiants en situation de handicap bénéficiant d’un appui financier de 11% en 2015 à 50% en 2020 », a-t-elle expliqué. Elle a, en effet, révélé que 66,10% des personnes vivant avec un handicap n’ont aucun niveau d’instruction. «Et seul 2% d’entre elles sont seulement actives, selon le Recensement général des populations et de l’habitation (RGPH) de 2006», a-t-elle ajouté. Pour elle, le présent cadre de réflexion avec l’ensemble des parties prenantes est donc une matérialisation de cette volonté politique inscrite dans le PNDES. Mme Ilboudo/Marchal a, dans le même ordre d’idées, annoncé l’organisation, dans le courant du mois de juin 2018, d’un forum national des personnes vivant avec un handicap autour du thème «Autonomisation sociale et économique des personnes handicapées : état des lieux et perspectives». Elle a précisé que ce forum sera précédé de fora régionaux afin de recueillir à la base, les préoccupations des personnes-cibles. Elle a, en outre, souligné que les meilleurs projets économiques des personnes vivant avec un handicap seront retenus pour être financés. «Actions prioritaires du ministère en charge de la solidarité nationale et de la famille en faveur de l’inclusion des personnes handicapées sur la période 2016-2020 » et le «Forum national des personnes vivant avec un handicap : état des lieux et perspectives» sont les deux communications qui ont été présentées aux participants à la rencontre. Selon le directeur général des statistiques sectorielles au département en charge de la Solidarité nationale et de la Famille, Jean-Pierre Lamoussa Koudougou, les priorités dudit ministère se déclinent en plusieurs axes. Il s’agit, entre autres, de répertorier les personnes handicapées par catégorie et par commune, planifier l’intégration des personnes handicapées, créer des activités génératrices de revenus et faciliter l’accès aux services sociaux de base des personnes invalides. «La mise en place d’une base de données et l’élaboration d’un référentiel des emplois adaptés aux personnes vivant avec un handicap seront également les actions-phares qui permettront d’atteindre nos objectifs à l’horizon 2020», a-t-il dit. Quant au second communicateur, le secrétaire permanent du COMUD/Handicap, Boukary Savadogo, il a soutenu que l’objectif du forum national est de mener avec tous les acteurs nationaux et internationaux, la réflexion à la question de l’inclusion effective des personnes vivant avec un handicap. Le coût prévisionnel d’organisation de la rencontre de juin s’élève à 91 millions F CFA. «A travers le budget de l’Etat, le ministère en charge de la solidarité nationale dispose déjà de 50 millions. Le reste à mobiliser est de l’ordre de 41 millions F CFA », a-t-il déclaré. Tout en promettant d’accompagner le gouvernement burkinabè, les représentants des PTF (UNICEF, Union européenne, Humanité et Inclusion, etc.) ont, entre autres, également plaidé pour l’intégration des personnes frappées d’infirmité dans les mécanismes existants, tel le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA).