Les présidents régionaux de la filière mung bean ont échangé avec le Larlé Naaba Tigré sur les perspectives pour la campagne agricole à venir. L’acquisition de la semence, la formation à la fabrication du compost étaient à l’ordre du jour le lundi 2 avril 2018 au palais du coutumier à Ouagadougou.
Les producteurs du mung bean (being-tigré) veulent accroître significativement la production de la légumineuse. Ainsi en prélude au lancement officiel de la campagne 2018-2019 du mung bean, les présidents régionaux de l’association nationale « Burkinbi Bara », tous producteurs du mung bean, ont échangé avec le promoteur de la filière le Larlé Naaba Tigré le lundi 2 avril 2018 sur la production de la légumineuse. En effet, pour la présente campagne, les acteurs envisagent une production en masse, en saison humide, comme en contre-saison, afin d’atteindre la production de 500 mille tonnes. Pour le Larlé Naaba Tigré, président national de l’association «Burkinbi Bara», la rencontre avec les représentants régionaux et provinciaux par ailleurs point focaux du mung bean, vise à établir un calendrier commun d’activités. Informant les acteurs, le coutumier a d’abord annoncé que l’association « Burkinbi Bara » vient d’acquérir son récépissé de reconnaissance. Ce document administratif reçu, le président de la structure associative a souhaité que les bureaux communaux et provinciaux soient installés dans les 352 communes et les 45 provinces du pays. Pour ce faire il a remis séance tenante plus d’un million 500 mille F CFA pour rendre opérationnel les représentations locales d’ici à fin avril 2018. Par ailleurs le coutumier a informé de son élévation au rang de champion national de la nutrition. Une distinction décernée par l’UNICEF en collaboration avec le ministère burkinabè de la Santé. Ainsi, le promoteur des filières nouvelles a exhorté ses les membres de son association paysanne à travailler en symbiose et dans le respect des règles de l’association.
« Avec le mung bean, l’Afrique va nourrir le monde »
Convaincu que le mung bean est la variété agricole par laquelle le pays pourra vaincre la faim et la pauvreté, l’agrobusinessman a lancé la production en masse et sur l’ensemble du territoire national. « D’ici 5 ans notre association fera des merveilles sur les plans agricole et social. Elle va répondre à toutes les difficultés du monde rural et urbain au Burkina Faso », a dit le coutumier. Pour emblaver des hectares de mung bean dans le pays, le promoteur a indiqué que plus de 42 tonnes de semences sont disponibles. Et il ne suffit qu’aux producteurs d’en faire la demande moyennant un prix compris entre 1000 et 1250 F CFA le kilogramme. Mais pourquoi payer la semence cette année ? A interrogé un producteur. Et au Larlé Naaba de préciser que, plusieurs producteurs n’ont pas respecté le contrat de remboursement qui a permis jadis, d’offrir les semences. D’où la précaution de vendre. Aussi, le président de «Burkinbi Bara» a encouragé ses collaborateurs à pratiquer la culture de contre-saison afin de booster la production de mung bean. Il a félicité les producteurs des 13 régions pour leur détermination à porter haut la filière mung bean. « Dans un futur proche, les occidentaux auront besoin de l’Afrique pour se nourrir. Les résidus des grandes firmes industrielles, l’usage continu des produits chimiques vont finir par appauvrir les sols à tel point que l’agriculture sera impossible dans ces pays du nord», a prédit le Larlé. Pour Alphonse Sanou, agronome et chargé de la productivité du mung bean au sein de l’association, l’avantage de ladite légumineuse est qu’elle est résiliente et s’adapte à tout type de sol. Dans la même veine, le président provincial de « Burkinbi Bara », David Bicaba affirme voir dans le mung bean un symbole d’indépendance et d’autonomie économique et financière. Selon les deux producteurs, le mung bean est la culture par laquelle, le développement rural et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire sont possibles.