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Putsch manqué:le jugement renvoyé au 9 mai

Publié le lundi 9 avril 2018  |  Sidwaya
Procès
© aOuaga.com par DR
Procès putsch manqué
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A peine repris le vendredi 6 avril 2018, que le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 a été renvoyé au 9 mai 2018 par le tribunal militaire. Cet autre report est consécutif au déport de 14 avocats de la défense, qui dénoncent le caractère « inéquitable » du procès.

Au lieu d’assister au début des déballages avec l’entrée dans le fond du dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015, le public de la salle des banquets de Ouaga 2 000 a plutôt entendu le renvoi du procès au 9 mai 2018 lors de l’audience du vendredi 6 avril 2018. Et pour cause, le tribunal militaire a reçu 14 lettres de déport des avocats de la défense. Dès l’ouverture de l’audience, le président de la juridiction, Seydou Ouédraogo, a donné lecture de ces correspondances faisant cas du déport de leurs expéditeurs. Si la plupart des missives ont indiqué le retrait des avocats pour « convenance personnelle », les avocats Christophe Birba, Paul Traoré et Paulin Salembéré, dans leurs adresses au président du tribunal, ont lié le motif de leur déport, aux conditions du procès.

12 accusés sans avocats

Le premier conseil cité a par exemple déclaré que le président du tribunal donne à voir « tout le contraire d’un juge impartial ». En conséquence du désistement de ces avocats, 12 accusés se retrouvent sans conseils, alors que deux d’entre eux avaient des avocats commis d’office, dont Me Edasso Bayala. Dans ses observations, le procureur militaire, Alioune Zanré, a demandé au juge d’appliquer les conséquences juridiques de cette situation. C’est-à-dire, prononcer une suspension de l’audience pour demander que le bâtonnier constitue de nouveaux avocats aux côtés des accusés qui se retrouvent actuellement sans assistance. « C’est très dommage, mais comme c’est la loi, nous ne pouvons que nous y plier.», a regretté le procureur.
Il a poursuivi en relevant qu’en matière criminelle, la présence de l’avocat est obligatoire aux côtés de l’accusé. Dans la foulée, l’un des substituts du procureur a noté que juridiquement, le déport d’un avocat commis d’office ne peut être fait que s’il produit des justificatifs de son impossibilité matérielle de poursuivre le dossier. Alors qu’en l’espèce, Me Edasso Bayala, avocat commis d’office, s’est contenté de signifier son retrait du dossier au président du tribunal. Le juge Seydou Ouédraogo est allé dans le sens de la réquisition du parquet militaire et a suspendu le procès pour au moins un mois, d’où le renvoi au 9 mai 2018, le temps de régler la question des avocats. Au sortir de l’audience, Me Prosper Farama, avocat de la partie civile, a fait savoir qu’il s’attendait à cette attitude des avocats de la défense. Pour lui, il s’agit d’une stratégie pour paralyser le procès et empêcher d’aller dans le fond du dossier. « Nous restons serein, car nous nous sommes persuadé que le procès aura lieu et qu’on saura qui a fait quoi », a-t-il toutefois assuré. Quant aux raisons avancées par les avocats de la défense pour se retirer, Me Farama dit respecter leur position, tout en notant que « la bonne foi commande de se référer aux voies de recours, plutôt que de crier au non-droit chaque fois qu’une juridiction prend des décisions contraires aux positions que l’on défend ». Prenant rendez-vous pour le 9 mai, il a espéré que les « pondérables » seront réglés et qu’on ira dans le fond du dossier, car le peuple attend de connaître la vérité sur le dossier.

Fabé Mamadou OUATTARA
Kader Patrick KARANTAO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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