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Burkina: le procès du putsch renvoyé au 9 mai

Publié le vendredi 6 avril 2018  |  AFP
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© Autre presse par DR
Procès putsch manqué: les avocats de la Défense à madame le premier président de la Cour de cassation
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Le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, pour lequel comparaissent 84 accusés, a de nouveau été renvoyé, cette fois au 9 mai, 14 avocats de la défense estimant le procès inéquitable et renonçant à leur mission.
Le procès entamé en février va de renvoi en renvoi sans que le fond n’ait
encore été débattu.
Le retrait des avocats s’est produit parce que "la justice ne veut pas d’un procès équitable dans ce dossier", a déclaré à l’AFP Me Christophe Birba, qui défendait trois accusés dont l’ancien bâtonnier Mamadou Traoré.
D’autres avocats dénoncent de "nombreuses irrégularités dans la procédure" et des "conditions pas réunies pour un procès équitable".
Le 30 mars, les avocats s’étaient déjà retirés après le rejet de la liste de leurs témoins.
Douze des 84 accusés se retrouvant sans avocat, le président du tribunal, Seydou Ouédraogo a logiquement suspendu l’audience et précisé qu’il allait "saisir le bâtonnier pour la désignation de nouveaux avocats".
"On s’y attendait (...) car ça rentre dans la droite ligne de la stratégie de la défense, mais nous restons sereins", a réagi Me Prosper Farama, l’un des avocats de la partie civile.
"Nous sommes persuadés que ce procès aura lieu et on saura qui a fait quoi et celui qui doit prendre une sanction la prendra", a-t-il conclu.
Pour le retour des avocats de la défense, "le juge doit accepter sa récusation" et la question des "témoins de la défense, pièce maîtresse du dossier, doit être revue si on veut la vérité", a indiqué Me Birba.
Des avocats de la défense avaient introduit une demande de récusation du président du tribunal Seydou Ouédraogo, aux motifs qu’il a déjà travaillé sur
ce dossier en 2016 et a été nommé par le ministre de la justice, René Bagoro, qui s’est constitué partie civile au procès.
Au total, 84 accusés sont jugés dans cette affaire, dont les généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d’État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.
Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle
(RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en
place après la chute du président Blaise Compaoré. Le RSP était la garde
prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au
pouvoir.
Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d’Etat, et les autres
personnes poursuivies sont accusés d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres,
coups et blessures volontaires.
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