La marche pour le droit au logement et l’accès à un logement décent initiée par la Coordination de la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a eu lieu ce jeudi 5 avril 2018 dans la capitale.
Ils étaient nombreux à se mobiliser à la Bourse du travail de Ouagadougou en cette matinée du 5 avril. Eux, ce sont les manifestants contre la crise de logement que connaît en ce moment le Pays des hommes intègres. A l’appel donc de la Coalition des associations de défense du droit au logement (CADDL) et de structures partenaires comme le Comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) ainsi que la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC), ils sont sortis massivement crier haut et fort leur ras-le bol contre le pillage foncier.
Après avoir observé un meeting, les frondeurs ont, par la suite, battu le pavé. De la Bourse du travail, la plupart, pancartes, banderoles en mains (l’un d’entre eux s’est fait particulièrement distingué à un carton à l’image d’une maison qu’il transportait sur la tête, avec cette inscription « J’exige ma maison ») sur lesquels étaient inscrits, entre autres : « Non aux non lotis » ; « Héi !! monsieur le ministre, la population réclâment leurs parcelles » …; scandant en chœur des slogans de revendication, ils se sont déportés au ministère de l’urbanisme et de l’habitat. Là, ils ont remis un mémorandum au ministre Maurice Bonanet qui a accusé réception du document a rassuré les uns et les autres quant à son son traitement diligent par l’ensemble du gouvernement. Mais les frondeurs du jour n’ont pas manqué de rappeler au gouvernement qu’ils lui tiennent à l’œil. « L’heure est grave ! L’heure est vraiment grave !! Nous n’irons pas nous loger au ciel, ni sur des arbres, ni sous terre. Nous avons droit à des logements décents chez nous. Nous avons droit à des parcelles qui nous ont été volées. Face au plan du pouvoir et de ses sociétés immobilières de nous mettre dehors, sans abri, nous devons nous mobiliser davantage et faire preuve de vigilance, de combativité et de détermination », a lancé le porte parole de la CDAIP.
Les trois points essentiels de revendication sont, on le rappelle : un audit sérieux des opérations de lotissements, un arrêt des actions des sociétés immobilières et la construction par l’Etat de logements sociaux décents à prix abordable au profit des populations.