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Grève au ministère de l’Economie : Les financiers exigent la satisfaction totale de leur plateforme revendicative

Publié le mercredi 4 avril 2018  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Grève au ministère de l’Economie
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Comme annoncé il y a quelques jours, les agents du ministère de l’Economie et des Finances ont entamé ce mercredi 4 avril une grève de 48h. Ils entendent ainsi exiger du gouvernement la satisfaction totale de leur plateforme revendicative soumise au chef de l’Etat le 14 mars dernier 2018.

Des centaines de travailleurs du département des finances regroupant plusieurs services comme le Trésor public, les Impôts, les Douanes ont déserté mercredi leurs bureaux au grand dam des usagers pour honorer un mot d’ordre de grève de 48h lancé par la coordination des syndicats du ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF).
Le piquet de grève installé au sein du ministère, les manifestants exigent ainsi la satisfaction totale de leur plateforme revendicative soumise au chef de l’Etat le 14 mars dernier et qui s’articule en 7 points. Il s’agit, on le rappelle : « du respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au Ministère de l’économie des finances et du développement (MINEFID), unilatéralement suspendu, de la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, supprimée par arrêté n° 2017-541/MINEFID/CAB du 26 décembre 2017, de la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre nos différentes organisations syndicales et le Gouvernement, du relogement des travailleurs dans le bâtiment R+4 du MINEFID, de l’arrêt des réformes entreprises au sein du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs, de la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées, de l’adoption de statuts sécurisants pour tout le personnel du MINEFID.
«Nous sommes ici suite au préavis de grève que nous avons adressé le 14 mars passé au président du Faso. Notre plateforme revendicative comporte 7 points. Un est lié à la question du check off, c’est à dire, les retenues à la source des cotisations syndicales qui étaient appliquées au sein du ministère depuis 2014. Tout récemment de façon unilatérale, madame le ministre a pris une note pour suspendre cela sans raison valable. Dans la même foulée, elle a pris un arrêté pour faire couper le carburant du fonctionnement qui était servi aux travailleurs au sein du ministère, alors que nous sommes pratiquement tous des agents de terrain.
Ensuite, il y a la question des reformes. Le ministre a entrepris des reformes auxquelles les agents n’adhèrent pas. Il y a, par exemple, la décision de privatiser certaines institutions du ministère. A cela, s’ajoute la transformation de la Direction générale des impôts en EPE, la privatisation au niveau de la douane à l’image des contrats signés avec COTECNA.
Il y a en plus un point qui concerne les bâtiments. En effet, un immeuble R+4 qui abritait les agents du ministère mais étant défectueux et dont les travailleurs ont demandé la réfection, madame le ministre a décidé, après réfection, de l’affecter au département de l’Education.
Et pour ça nous ne sommes pas d’accord puisqu’elle a loué d’autres bâtiments à des couts très faramineux. Nous avons aussi dit qu’il faut adopter un statut sécurisant pour les travailleurs du ministère de l’économie », a expliqué, en détails, le Secrétaire général (SG) du Syndicat des agents des Impôts des domaines, Nongo Grégoire Traoré.

Et cette épineuse question du Fonds commun (FC)? A en croire les agents en grève, elle n’est pas à l’ordre du jour car diront-il, le FC constitue un acquis qu’on on ne saurait leur retirer. «Les fonds communs sont destinés à motiver l’ensemble des agents du ministère de l’Economie en raison de la spécificité des missions dévolues au département. Le FC existe depuis les indépendances et est déjà un acquis. Nous allons nous battre pour le maintien de cet acquis », ont fait savoir les différents responsables syndicaux.
En attendant la fin de la grève, jeudi 5 avril, ce sont de nombreux usagers des Finances qui doivent encore patienter pour obtenir les services de ce ministère dont la plupart des portes de bureaux restent fermés.
C’est le cas de ce monsieur qui a du rebrousser chemin sans avoir toucher son chèque au Trésor public et ce malgré….l’urgence signalée.


Halima K
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