La Coordination de la Coalition contre la vie chère (CCVC) de la ville de Ouagadougou, était face aux journalistes, le jeudi 29 mars 2018 pour dénoncer, disent-ils, le difficile accès au logement, l’accaparement des terres par les sociétés immobilières etc. La structure a annoncé une marche sur le ministère de l’Habitat le 5 avril 2018.
Les acteurs de la Coordination de la Coalition contre la vie chère (CCVC) de la ville de Ouagadougou, veulent une politique claire sur le foncier rural et urbain. Ils l’ont fait savoir, le jeudi 29 mars 2018, au cours d’une conférence de presse en prélude à la grève qu’ils entendent organiser le 5 avril 2018, pour marquer leur indignation face à la crise du foncier. Face aux hommes de médias, la coordination a exigé un audit exhaustif des opérations de lotissement depuis l’ère Compaoré et le retrait des «parcelles volées au profit des résidents réels». La structure syndicale a également invité le gouvernement à mettre fin au pillage du foncier par les sociétés immobilières et les promoteurs d’agrobusiness. Par ailleurs, les conférenciers ont souhaité la réalisation à court terme, de logements sociaux décents au profit des populations. Pour Dominique Yaméogo de la coordination CCVC de Boulmiougou, les opérations de lotissement ont toujours été source de spéculation par les conseils municipaux. «Depuis fort longtemps, les lotissements constituent des opportunités pour les dirigeants de s’enrichir», a-t-il dit. Selon lui, l’enquête parlementaire sur le foncier n’est qu’une infime partie des détournements fonciers au niveau des lotissements faits par les maires. Pire, la coalition dénonce le mode opératoire des sociétés immobilières qui, selon eux, est un plan d’accaparement des terres des populations sous prétexte de réaliser des logements décents pour les riverains. Mais qui des maires ou des sociétés immobilières peuvent bien parceller ? A cette question, les acteurs ont purement demandé au gouvernement de s’investir résolument dans la question du foncier et de mettre en place un fichier du foncier basé sur la méthode de l’identifiant unique. «Il faut une bonne politique du foncier devant obliger les maires au respect des textes en vigueur. Eviter que les sociétés immobilières ceinturent les non-lotis car cela va compromettre les prochains lotissements», a fait savoir M. Yaméogo et ses collaborateurs de Baskuy, Sig-Noghin etc.