Le 13 juin 2018 que François Compaoré sera fixé sur son sort. Ce jour-là, la justice française dira si elle accepte ou non la demande d’extradition formulée par le Burkina Faso à l’encontre du frère de l’ancien président déchu, Blaise Compaoré. François Compaoré est mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo. Ce mercredi, devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, ses avocats ont pointé les failles dans cette demande.
Les conseils de François Compaoré ont d’abord pointé du doigt l’absence dans le dossier des documents qui incrimineraient leurs clients : « Si vous n’avez pas ces documents, c’est que ces documents n’existent pas », a estimé maître Pierre-Olivier Sur, l’avocat qui a ensuite longuement dénoncé une procédure politique : « Le Burkina ne peut pas juger le président Blaise. Alors on change son fusil d’épaule et on essaie de juger le petit frère, celui qu’on appelle dans la presse ‘’le petit président’’. Mais tout cela milite à dire que les raisons de la demande extraditionnelle sont plus politiques que juridiques et judiciaires. Et lorsque la raison est politique, la jurisprudence et la loi interdisent l’extradition ».... suite de l'article sur RFI