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Burkina : Par ses réformes, Hadizatou Coulibaly veut parachever "la privatisation des régies financières" (syndicats)

Publié le jeudi 29 mars 2018  |  AIB
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© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’économie, des finances et du développement
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Ouagadougou - La Coordination des syndicats du ministère de l'Economie et des Finances a soutenu mercredi, que les réformes souhaitées par la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly, visent en réalité à ‘’parachever la privatisation des régies financières", exigée par les institutions de Breton Woods.

«L’objectif des réformes que madame le ministre (Hadizatou Rosine Coulibaly) fait, c’est sous les injonctions de la Banque mondiale. Elle cherche à privatiser nos Etats. Depuis les années 94, notre Etat s’est engagé dans les PAS (Programmes d’ajustement structurel). Ils ont privatisé l’école. Ils ont privatisé la santé. Ils ont commencé la privatisation des finances, ils veulent achever ça. C’est ça seulement, ces réformes!», a affirmé mercredi Nongo Grégoire Traoré.

Le secrétaire général du Syndicat national des impôts et des domaines, critiquait vivement les réformes annoncées par la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly.

«Vous imaginez un secteur comme les impôts, un secteur de souveraineté, vous voulez le transformer en établissement public de l’Etat ou en société d’Etat, le donner au privé dans un pays de souveraineté? C’est dans quel pays responsable, on a vu ça?», s’est-il emporté.

M. Traoré a également dénoncé le projet de recrutement de cabinets privés pour recouvrer les arriérés d’impôts.

«Elle (ministre Coulibaly) appelle des cabinets privés pour les confier les restes (d’impôts) à recouvrer sous des bases illégales parce que c’est seulement la Direction générale des impôts qui est compétente pour recouvrer ces impôts. Ces cabinets quand ils viennent pour recouvrer, leur marge (commissions) c’est entre 10 et 25%.

Si elle propose aujourd’hui 25% aux agents des impôts, les plus de 600 milliards de FCFA, on va recouvrer ça en deux jours. Vous voyez purement que c’est une situation de dévaluation», a dénoncé le syndicaliste.

Nongo Grégoire Traoré s’est aussi opposé à l’ouverture de guichets de banque au sein des services des impôts et des douanes qui coûteront, selon lui, annuellement, 11 milliards de FCFA à l’Etat burkinabè.

D’après lui, ce besoin n’est pas fondé car les textes exigent le paiement par chèque des impôts auprès des receveurs, lorsque le montant atteint 100 mille FCFA.

M. Traoré s’exprimait lors d’un point de presse de la coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des Finances, à propos de leur grève, les 4 et 5 avril 2018.

On rappelle que le vendredi dernier, la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly a dévoilé devant le parlement les primes de motivations servies à ses agents. Cela a provoqué la colère de très nombreux internautes qui les jugent faramineux dans le contexte burkinabè.

Agence d’Information du Burkina

ata-als
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