Syndicats des finances « Que Rosine aussi vienne dire publiquement ce qu’elle gagne dans le Fonds commun»

Publié le jeudi 29 mars 2018 | aOuaga.com

© aOuaga.com par DR
Conférence de presse de la Coordination des syndicats du ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF)
Coordination des syndicats du ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) a animé une conférence de presse le mercredi 28 mars 2018 à Ouagadougou.

La sortie de son ministre sur le fonds commun qui fait encore couler beaucoup d’encre et de salive et bien d’autres préoccupations ont incité la Coordination des syndicats du ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) a animé une conférence de presse le mercredi 28 mars 2018 à Ouagadougou.

« Au moment où la Coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des finances (CS-MEF) attendait des réponses satisfaisantes à ses préoccupations, madame le ministre a plutôt préféré aller donner ses positions sur chaque point du préavis à l’assemblée nationale. Elle y a livré un discours au contenu subjectif et teinté de contre-vérités qui ne sont pas dignes d’un ministre de la république », se sont offusqués les animateurs de la conférence de presse du mercredi. Selon eux, leur ministre de tutelle, Rosine Hadizatou Coulibay/Sori qui a déclaré, dans l’émotion, le 23 mars 2018 devant l’Assemblée nationale que le fonds commun distribué aux travailleurs a passé de 7 milliards en 2010 à 55 milliards en 2017, a voulu tout simplement les jeter à la vindicte populaire, passant sous silence ce qu’elle-même perçoit dans la manne commune. «Rosine se joue les étonnées et la révoltée alors que c’est elle même qui a signé tous les arrêtés et ordonné les payements. Elle passe sous silence les montants qu’elle et ses proches collaborateurs perçoivent en terme de fonds commun, sans compter les salaires et les autres avantages financiers colossaux », a lâché le président de la CS-MEF, par ailleurs SG du Syndicat national des travailleurs de douanes (SYNTRAD), Mathias Kadiogo. Et de déclarer, que ce que les populations ne savent pas, c’est qu’il y a 20 autres Fonds communs dont certains n’ont pas de base légales, notamment au premier ministère et à la présidence du Faso
Répondant à la question d’un journaliste de savoir si la coordination est prête à renoncer à ce fonds commun qui, visiblement divise, le président de la Coordination s’est voulu on ne peut plus clair. « Nous n’allons pas renoncer à nos acquis, mais on est prêt à ce qu’il soit ouvert à d’autres personnes. Je ne suis pas un président de l’Assemblée nationale pour renoncer à mon salaire ou à une partie de mon salaire », a t-il ironisé.
Estimant qu’ils ont le droit de revendiquer, les syndicats des Finances ont annoncé une grève de 48 h allant du 4 au 5 avril 2018, pour exiger la satisfaction des 7 points de leur plateforme revendicative, en attente. Il s’agit de : la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents; la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre les différentes organisations syndicales et le gouvernement ; le relogement des travailleurs du MINEFID dans le bâtiment R+4 du MINEFID ; l’arrêt de réformes entreprises au sein du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs ; la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées ; l’adoption des statuts sécurisant pour tout le personnel du MINEFID ; et le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID unilatéralement suspendu.
Ces frondeurs savent-ils seulement que selon une étude au sein de leur ministère a révélé qu’ils ont observé jusqu’à 1800 h d’arrêt de travail ces deux dernières années ? Réponse du SG du Syndicat national des agents des finances (SYNAF), Mohamed Savadogo : c’est eux qui ont fait leurs statistiques, nous, on a le droit de revendiquer quand ça ne va pas. Ambiance

Halima K

Commentaires