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Burkina: les syndicats des Finances refusent des contrats annuels de 11milliards de FCFA avec des banques

Publié le mercredi 28 mars 2018  |  AIB
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© Ministère par D.R
Economie et Développement : le Burkina Faso réalise un taux de croissance de 5,4% en 2016
La ministre de l’économie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly, entourée de ses proches collaborateurs, a tenu une conférence de presse, le 12 janvier 2017, pour dresser le bilan de son département pour l’exercice 2016
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Ouagadougou - La Coordination des syndicats du ministère de l'Economie et des Finances s'est opposée mercredi, à l'installation de guichets de banques dans les services des impôts et des douanes, parce que selon elle, l'opération va coûter annuellement au budget national, plus de 11 milliards de FCFA.

«Les reformes que veut imposer madame le Ministre (Hadizatou Rosine Coulibaly) n’apporteront aucune valeur ajoutée au ministère en charge l’Economie et des Finances. Au contraire, elles engendreront d’énormes pertes tant pour l’Etat burkinabè que pour les travailleurs», a indiqué le président du mois de la coordination des syndicats du ministère des Finances, Mathias Kadiogo.

M.Kadiogo s’exprimait mercredi à l’occasion d’une conférence de presse, organisée par sa structure, à propos d’une grève prévue les 4 et 5 avril 2018.

A en croire les représentants des six syndicats, Mme Coulibaly a décidé d’opérer des réformes qui posent des problèmes dans" le fond comme dans la forme".

Parmi ces réformes, M.Kadiogo a cité la décision du ministre d’installer des guichets de banque dans les services des impôts et des douanes pour recevoir les paiements en numéraires.

Selon lui, cette opération va coûter à l’Etat plus de 11 milliards de FCFA par an, alors que des agents du ministère peuvent s’en charger à très moindre coût.

Mathias Kadiogo a aussi critiqué le projet d’érection de la Direction général des impôts en Etablissement public de l’Etat(EPE), compte tenu du fait qu’aucun EPE «n’est économiquement viable au Burkina».

Il a en outre mentionné la volonté du ministre de supprimer d’une part le contrôle financier malgré la persistance de «la délinquance financière» et d’autre part, sa décision de confier le recouvrement des dettes fiscales à des cabinets privés, contre des rétributions exorbitantes.

Mathias Kadiogo a souligné qu’à entendre la ministre lors de son passage vendredi dernier à l’hémicycle, « ces reformes vont nécessiter une reconversion d’une partie des travailleurs c’est-à-dire que des agents vont être affectés et il y a d’autres qui seront victimes de compression».

«C’est n’est pas la peine même de chercher à privatiser. Nous ne pouvons pas permettre cela», a-t-il lancé.

Pour le secrétaire général du syndicat des impôts, Nongo Grégoire Traoré, cela vise en réalité à «parachever la privatisation des régies financières», exigées selon lui, par les institutions de Breton Woods.

La coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des finances a par ailleurs appelé leurs militants a observé un mot d’ordre de grève les 04 et 05 avril prochain.

Elle revendique entre autres, l’arrêt des reformes entreprises au sein du ministère, le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID (maintien du prélèvement des cotisations syndicales à la source), la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement pour les agents et l’adoption d’un statut sécurisant pour le personnel.

On rappelle que le vendredi dernier, la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly a dévoilé devant le parlement les primes de motivations servies à ses agents. Cela a provoqué la colère de très nombreux internautes qui les jugent faramineux dans le contexte burkinabè.

Agence d’information du Burkina

als-ata
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