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CMA de Nouna : Grève de 72 heures suite à «l’agression» d’une fille de salle

Publié le mercredi 28 mars 2018  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par G.S
Hôpital Yalgado Ouédraogo : le SYNTSHA renonce à sa marche et à son sit-in
Jeudi 9 février 2017. Ouagadougou. La section SYNTHSA (Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale) du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo a renoncé à sa marche sur le ministère de la Santé et à son sit-in de protestation du 10 février suite à un accord avec les autorités de tutelle
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A la lumière des différentes versions, il est difficile de savoir ce qui s’est réellement passé au service des urgences du CMA de Nouna le jeudi 22 mars à 5h. Mais ce qui est sûr, quelques heures après les faits, le personnel de cet hôpital a observé une grève totale de trois jours pour, selon le SG provincial du SYNTSHA, dénoncer l’agression d’une fille de salle par un policier. Une décision qualifiée par le directeur de la police de hâtive et injustifiée, car le problème aurait pu être résolu sans que soit employée la manière forte.

«Il s’agit d’une fille de salle venue matinalement pour nettoyer les services de l’hôpital. Elle a demandé aux accompagnateurs de malades d’attendre dehors, le temps qu’elle fasse son travail et que les salles sèches. L’agresseur n’a pas voulu respecter cela. Il est entré à plusieurs reprises ; ce qui a énervé la fille de salle. Elle a donc jeté la serpillière sur lui, lui intimant l’ordre de nettoyer les taches qu’il a laissées en marchant.

Et c’est alors que l’agresseur en question s’est jeté sur la fille et lui a assené des coups. Sur ces entrefaites, son arme est tombée et c’est là que nous avons su qu’il s’agissait d’un policier. Non content de l’avoir tabassée sur son lieu de travail, l’agresseur est allé attendre sa victime dehors, qu’il a frappée une seconde fois.

Heureusement les vigiles sont intervenus pour maîtriser l’homme, ce qui a permis d’éviter le pire. Nous estimons que c’est grave de la part de quelqu’un qui est censé assurer notre sécurité. C’est pourquoi nous avons décidé de cette grève sans service minimum », a relaté Oumarou Willy, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de la Kossi.

Tout en déplorant la situation, Siaka Bado, directeur provincial de la Police nationale, parle d’exagération dans cette affaire. « Notre agent a fait savoir qu’il a été appelé par son oncle hospitalisé au CMA de Nouna. Et lorsqu’il est arrivé, le malade voulait de la bouillie. Il est donc allé en chercher. A son retour, la technicienne de surface était en train de nettoyer la salle et elle a exigé qu’il attende ; ce qu’il a fait.

Mais à un moment donné, il a entendu son oncle tousser et il a fallu qu’il aille voir. La fille en question lui a alors jeté sa serpillière sur le dos, lui ordonnant de revenir nettoyer les taches tout en vociférant. Elle est allée jusqu’à pousser l’agent par la poitrine. C’est ainsi qu’il lui a fait une clé de bras. Les gens se sont saisis de l’affaire et l’ont amplifiée. Je pense qu’il y a de l’exagération.

Vu la décision qui a été prise par le personnel du CMA et la rapidité avec laquelle elle l’a été, il y a lieu de se poser des questions. Est-ce qu’un tel problème n’aurait pas pu pas être résolu entre nous par le dialogue ? Cette grève ne s’explique pas, vu les faits. Je suis vraiment étonné qu’on en arrive là.» Telle est la version du commissaire Bado.

Le policier incriminé, Adoul Aziz Kouanda, dit être surpris de certaines accusations. Il affirme n’avoir pas porté la main sur la fille de salle et dit qu’au contraire c’est cette dernière qui lui a administré une gifle et l’a copieusement injurié. Il indique avoir voulu se défendre en faisant une clé de bras à la fille. Toutefois, l’agent Kouanda dit présenter ses excuses au personnel du CMA et aux patients victimes des conséquences collatérales de cette grève. « Moi Aziz, policier et fier de l’être, je n’ai jamais pensé un seul instant mettre la vie d’un citoyen burkinabè en danger, à plus forte raison frapper quelqu’un dans son service », a-t-il conclu.

L’affaire a été portée à la gendarmerie et seuls les résultats de l’enquête nous permettront d’être situés.

Boureima Badini
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