La secrétaire d’Etat chargée des affaires sociales, des personnes vivant avec un handicap et de la lutte contre l’exclusion sociale, Yvette Dembélé, a ouvert le 26 mars 2018, à Ouagadougou, un forum de 4 jours sur les approches de l’éducation inclusive, Ecole de qualité amie des enfants (EQAME) et la réadaptation à base communautaire, organisé par l’ONG Light For the world.
Le Burkina Faso promeut l’éducation pour tous. Mais les enfants vivant avec un handicap ne sont pas suffisamment pris ne compte dans le système éducatif. Ils sont, pour certaines raisons, marginalisés ou exclus dudit système, d’après la secrétaire d’Etat chargée des affaires sociales, des personnes vivant avec un handicap et de la lutte contre l’exclusion sociale, Yvette Dembélé. Par un forum qu’elle organise du 26 au 29 mars 2018, à Ouagadougou, l’ONG Light for the world entend promouvoir la conjugaison des approches Education inclusive, Ecole de qualité amie des enfants (EQAME) et réadaptation à base communautaire pour une synergie d’actions en faveur de l’effectivité du droit des enfants handicapés à être éduqués. Pendant les quatre jours, environ cent participants échangeront et partageront des expériences en matière de pratique de l’éducation inclusive au Burkina Faso. Ils réfléchiront aux actions prioritaires à mettre en œuvre pour rendre le système éducatif burkinabè plus inclusif et effectueront une visite sur le terrain. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été marquée par des allocutions, des prestations de gamins handicapés et une projection sur la condition de ceux-ci. Du discours de la secrétaire d’Etat, représentante du ministre en charge de l’éducation nationale, il ressort que les trois approches doivent se compléter harmonieusement pour permettre la mise en place d’un dispositif d’inclusion scolaire. « La recherche de la qualité de notre éducation nous impose d’assurer la pleine participation de tous les apprenants y compris ceux à besoins spéciaux d’apprentissage dans notre démarche», a-t-elle ajouté. Pour sa part, le représentant de L’UNICEF, chef de file des partenaires techniques et financiers en matière d’éducation, Adama Traoré, a exhorté le gouvernement burkinabè à adopter la stratégie nationale de développement de l’éducation inclusive, déjà élaborée, et à la mettre en œuvre afin de permettre à chaque enfant d’exercer pleinement son droit à une éducation de qualité. Il a salué les efforts faits pour améliorer le taux de scolarisation et a fait remarquer que la promotion de l’inclusion à l’école est assurément le prochain combat que le Burkina Faso vise. Pour le représentant national de l’ONG Light for the world, Elie Bagbila, l’éducation inclusive est le fondement d’un développement durable. Il a expliqué que cette approche, promue par L’UNESCO, tient compte de la diversité des besoins de tous les apprenants, notamment ceux ayant un handicap. Quant à EQAME, elle contribue, selon M. Bagbila, à l’amélioration de l’offre et de la demande éducatives et surtout favorise le renforcement de la qualité des enseignements/apprentissages. « La réadaptation à base communautaire, développée par l’OMS, consiste à former les membres des familles des personnes vivant avec un handicap à prendre des initiatives pour que ces personnes développent les capacités restantes en elles et participent activement à la vie de leur communauté. L’approche assure le lien éducation-santé-social, d’une part », a-t-il précisé le représentant national.