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’’Le G54 veut endiguer les fléaux qui menacent la paix, la sécurité, la stabilité et l’unité de l’Afrique’’, Coordonnateur Burkina

Publié le samedi 24 mars 2018  |  AIB
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Ouagadougou - Le G54 Afrique est un mouvement de la société civile né en 2013, à Abidjan en Côte d’Ivoire dans la perspective de fédérer les énergies de la jeunesse des 54 Etats africains, dans le combat contre les maux qui minent le continent. Dans une interview accordée à l’AIB, le Coordonnateur du Comité exécutif national de G54 Afrique - Burkina Faso, Pierre Zangré situe les motivations qui ont prévalues à la naissance de ce mouvement panafricain.

Agence d’Information du Burkina (AIB)-Parlez-nous de la genèse de votre mouvement le G54 Afrique

Pierre Zangré (PZ): Le G54 s’est inspiré du «G5 sahel». L’idée est née en Côte d’Ivoire sur l’initiative de Monsieur Assim SABA qui est le Coordonnateur actuel du mouvement au niveau africain. Après plusieurs réflexions avec ses amis des pays voisins, ils ont décidé de mettre en place le 21 décembre 2013, le G54 Afrique. Il ya eu l’adoption des statuts panafricains et la composition de l’instance dirigeante qui est le Comité exécutif panafricain, au cours de l’assemblée générale constitutive. Le siège du G54 Afrique se trouve en Côte d’Ivoire.

Le Burkina a été le deuxième pays (après la Côte d’Ivoire) à adhérer au G54 Afrique en janvier 2014 et a obtenu son récépissé le 28 décembre 2017. Le Benin s’en suit à la troisième position.

A travers le G54 Afrique, nous voulons agir de sorte à permettre à la jeunesse africaine de prendre conscience de son potentiel. En agissant ainsi, nous contribuerons à créer une masse critique de jeunes capables d’apporter des solutions adéquates aux défis de l’Afrique du 21esiècle.

AIB: Qu’est-ce qui a motivé la création de ce mouvement panafricain?

PZ: Notre organisation panafricaine regroupe des jeunes des 54 pays d’Afrique. C’est une association qui vise le rapprochement des peuples d’Afrique en favorisant une collaboration. A l’origine, nous avons été motivés par une vision panafricaine de la synergie des efforts en vue de contribuer activement, à travers des solutions continentales, à endiguer les fléaux qui menacent la paix, la sécurité, la stabilité et l’unité de l’Afrique. Nous travaillons au rapprochement des peuples africains et souhaitons le passage de ‘’l’Afrique des Etats à l’Afrique des peuples’’. Autrement dit, nous soutenons nos pères de l’Union Africaine dans l’optique d’avoir une Afrique unie et prospère. Et il faudrait qu’à un moment les Africains sachent arrêter les guerres frontalières afin de respecter le sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.

AIB: Quel est le nombre de pays ayant adhéré à l’initiative?

PZ: L’adhésion se fait de façon progressive, depuis donc la mise en place du mouvement. A la date du 1erjanvier 2018, on comptait trente-cinq (35) pays membres de notre organisation panafricaine sur les 54 que compte le continent. Il s’agit là des adhésions formelles. Notre souhait est que l’ensemble des Etats puissent intégrer le mouvement le plus vite possible, afin que la synergie se mettre aussitôt en branle.

AIB: Quelles sont les instances de G54 Afrique ?

PZ: Notre mouvement se veut, un mouvement citoyen. Alors au niveau panafricain, il y a le Congrès qui réunit une fois par an les coordonnateurs des différents pays, ensuite on note le Comité exécutif panafricain qui tient des réunions régulières. En ce qui concerne le niveau national, nous avons le comité de coordination nationale qui se réunit chaque mois et l’Assemblée général (AG), une fois par an.

Par ailleurs, le premier sommet de G54 Afrique s’est tenu du 23 au 25 juin 2016 à Abidjan sur le thème «un continent, une jeunesse consciente : quels rôles dans l’édification d’une Afrique des peuples et dans l’atteinte des ODD à l’horizon 2030». Le 2e sommet s’est déroulé au Sénégal du 5 au 7 décembre 2017 sous le thème «Contrôle citoyen des politiques d’intégration en Afrique et opérationnalisation des ODD : quels engagements des jeunes ?».

AIB: Au final, quels objectifs comptez-vous atteindre à terme ?

PZ: La vision du G54 Afrique est d’organiser une nouvelle jeunesse africaine consciente et autonome, ambitieuse de ses aspirations, au service de l’émergence de notre cher continent dans un monde en pleine mutation en relation avec la mondialisation. Au regard de cette vision, le G54 Afrique et ses représentations nationales travaillent à atteindre les objectifs suivants:

-Promouvoir l’unicité de l’Afrique ;

-Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;

-Constituer un cadre de collaboration et de partenariat de toute la jeunesse d’Afrique ;

-Relever une participation d’engagement civique en matière de gouvernance démocratique inclusive et efficace et sur les questions de volontariats, de bénévolats et d’actions communautaires ;

-Promouvoir et vulgariser tous les documents stratégiques des organisations sous régionales, régionales et internationales;

-Permettre à la jeunesse d’avoir une représentation à toutes les rencontres de haut niveau tel que les conférences internationales, les différents congrès, les activités parlementaires, les colloques etc.

-Promouvoir et protéger les droits de l’Homme et des peuples conformément à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l’Homme.

AIB: Quelles sont les actions envisagées ou déjà engagées par le G54 dans la poursuite de ses objectifs?

PZ: Par son action, le G54 Afrique vise à renforcer la solidarité, la tolérance et la connaissance entre les peuples. Ce sont des éléments indispensables pour impulser la coopération de la jeunesse qui fera naître la société africaine à laquelle nous aspirons. Notre engagement vise également à promouvoir l’excellence comme principe fondamental. Une excellence à laquelle nous parviendrons en agissant avec rigueur, une fois nos responsabilités assumées. Et pour y parvenir entre autres actions que compte mener le G54 Afrique, c’est le renforcement de l’intégration africaine, la lutte contre le chômage des jeunes, la prévention des crises postélectorales, la lutte contre le terrorisme et les réseaux illicites opérant dans la clandestinité, et surtout l’autonomisation de la jeunesse africaine.

Parmi les actions déjà menées surtout au niveau africain, c’est l’animation de formations, l’observation des élections dans plusieurs pays, l’organisation des sommets G54 Afrique, la conduite de plaidoyers auprès des autorités/organisations nationales, sous régionales et africaines pour la participation de la jeunesse aux instances de décision, la participation aux colloques de haut niveau. Certaines de ces activités se mènent également au niveau national.

AIB: Avez-vous des partenaires qui vous soutiennent dans la conduite du combat que vous menez ?

Nous sommes une jeune organisation et nous n’avons pas de noms à donner pour l’instant. Néanmoins nous collaborons avec d’autres associations dans le cadre de la mobilisation. Nous sommes dans la dynamique de recherche des partenariats.

Interview réalisée par Boureima LANKOANDE

Agence d’information du Burkina
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