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Ressources animales et halieutiques : 80 milliards de FCFA pour booster le secteur de l’élevage

Publié le jeudi 22 mars 2018  |  Sidwaya
SARA
© aOuaga.com par Marc Innocent
SARA 2017: les Ministres ivoirien et burkinabé en charge des ressources halieutiques visitent le parc animalier
Abidjan le 18 Novembre 2017. Le Ministre des ressources animales et halieutiques, Adjoumani Kouassi et son homologue Burkinabé, Sommanogo Koutou ont effectué une visite du parc animalier du quatrième Salon International de l`Agriculture et des Ressources Animales d`Abidjan.
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Le ministre des Ressources animales et Halieutiques représentant le Premier ministre, a lancé deux projets de développement de l’élevage, le samedi 17 mars 2018 Dédougou. Il s’agit du Programme de développement durable des exploitations pastorales du Sahel Burkina (PDPS-B), et du Projet d’appui au développement du secteur de l’élevage (PADEL-B). Le coût de ces deux projets est évalué à près de 80 milliards de F CFA.

L’Etat burkinabè, en collaboration avec ses partenaires financiers de la Banque mondiale (BM) et de la Banque islamique de développement (BID), a décidé de la mise en œuvre de deux projets pour le développement de ce secteur. Il s’agit du Programme de développement durable des exploitations pastorales du Sahel Burkina (PDPS-B), et du Projet d’appui au développement du secteur de l’élevage au Burkina Faso (PADEL-B). D’un coût d’environ 80 milliards de F CFA, ces deux projets ont été lancés à Dédougou, le samedi 17 mars 2018 par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou. La BID va apporter 21 milliards de F CFA dans le cadre du PDPS-B, et la Banque mondiale, 45 milliards pour le PADEL-B. Le montant restant, soit près d’une dizaine de milliards, est à la charge de l’Etat burkinabè. « C’est la toute première fois que le Burkina Faso bénéficie d’un tel financement dédié à l’élevage. Ce sont donc des projets qui viendront apporter un plus au secteur de l’élevage en particulier, et au développement rural de façon générale », a déclaré Sommanogo Koutou. Selon le coordonnateur du PDPS-B au Burkina Faso, Gustave Kalkoundo, l’objectif est de contribuer à réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables des régions couvertes. Au Burkina Faso, les bénéficiaires du PDPS-B sont les pasteurs et les agropasteurs, ainsi que les autres acteurs de la chaîne de valeur lait local et petits ruminants de six régions : les Cascades, les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Nord, du Sahel et l’Est. Ce programme, a expliqué Gustave Kalkoundo, va s’exécuter dans le pastoralisme, comme son nom l’indique. « Ainsi, pendant cinq ans, le PDPS-B va travailler à faciliter l’accès des bénéficiaires aux ressources pastorales », a-t-il dit. Pour ce faire, a poursuivi le coordonnateur, des infrastructures comme des pistes à bétail, des points d’eau, entre autres, vont être réalisés. Aussi, les chaînes de valeur du lait et de la viande seront améliorées, a rassuré M. Kalkoundo. « D’ici la fin du Programme, nous comptons augmenter la consommation du lait au Burkina Faso. Quant à la viande, nous avons ciblé les petits ruminants pour des activités d’embouches afin d’améliorer les rendus. Nous allons œuvrer à l’appui institutionnel et organisationnel des éleveurs pour faciliter l’exploitation concertée des ressources », a indiqué le coordonnateur, Gustave Kalkoundo. Le PADEL-B couvre toutes les régions du pays. Pendant cinq ans, le PADEL-B, tout comme le PDPS-B, vient en complément au Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel Burkina Faso (PRAPS-BF). Il concerne les principales filières de production animale, à savoir le bétail-viande, le lait, la volaille et les filières de diversification (porc, miel et pisciculture). Selon la coordonnatrice du PADEL-B, Joceline Bontoulgou/ Somé, le Projet est articulé autour de trois composantes. Il s’agit de l’amélioration de l’accès aux services et aux intrants, du développement des chaînes de valeur de l’élevage, de la gestion de crises et de la coordination du Projet. Les actions de ce projet, indique Joceline Bontoulgou/Somé, sont de deux ordres. « Il y a le soutien aux activités régaliennes du ministère des Ressources animales en termes de vaccination et d’alimentation du bétail, d’insémination artificielle, de renforcement des capacités du personnel du ministère ou des acteurs de l’élevage. Les autres actions visent beaucoup plus le privé, c’est-à-dire, les chaînes de valeur, les porteurs de projets privés, etc. », a-t-elle dit. D’ores et déjà, dix forages pastoraux, sept parcs de vaccination et un poste vétérinaire vont voir le jour bientôt pour le compte de la région de la Boucle du Mouhoun, a annoncé la coordonnatrice. Pour permettre à ces projets d’atteindre les objectifs qui leur sont assignés, le ministre en charge des ressources animales et les représentants des banques partenaires, ont invité les acteurs à s’y impliquer.


Kamélé FAYAMA
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