Les 5 et 6 mai 2018, se tiendra au Palais des Sports de Ouaga 2000 le 7e congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Ce rendez-vous permettra le renouvellement des instances dirigeantes de l’ex-parti au pouvoir. Pour son président, Eddie Komboïgo, ce congrès est une démonstration de l’unité retrouvée au sein du parti.
S’il y a une chose qui cristallise toutes les attentions actuellement au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), c’est bien le 7e congrès ordinaire des 5 et 6 mai 2018. Après avoir installé le comité national d’organisation, fort d’une soixantaine de membres et présidé par le député Blaise Sawadogo, le 12 courant, le président du parti, Eddie Komboïgo, et ses camarades ont organisé une conférence de presse le vendredi 16 mars de la même année. Il s’est agi, selon le président, de souligner l’unité et l’engagement du parti à réussir son congrès. «Le CDP, c’est l’unité en marche vers la victoire aux prochaines consultations électorales. Cette unité, les premiers responsables du parti l’ont réalisée afin que la direction du CDP soit restaurée dans sa plénitude», a-t-il lancé. Avant de signifier ceci aux hommes de médias : «Nous avons payé la location du palais des Sports pour notre congrès. Si demain on venait à nous le retirer, nous vous prendrions comme témoins.» Accueilli en grande pompe par les militants à son arrivée, Eddie Komboïgo sera-t-il candidat à sa propre succession ? « Les candidatures ne sont pas encore ouvertes. Au moment venu, nous vous tiendrons informés.»
C’est lors de la 61e session ordinaire du Bureau politique national (BPN) qu’Eddie a repris officiellement son poste. Son intérimaire, Achille Tapsoba, a tenu à faire cette précision : « Dire que le président Eddie a retrouvé son poste de président, cela suppose qu’il l’avait perdu. Ce n’est pas le cas. Le mandat du président n’est pas encore achevé. Il a été élu à la tête du parti en mai 2015. Son mandat prend fin en mai 2018. Certes, il a eu des difficultés à exercer sa fonction, mais ces obstacles étant annulés, il a repris l’exercice de ses fonctions. »
Pour le CDP, le gouvernement actuel exhibe les résultats de la politique de ses camarades ; il y a plus de quatre ans que des programmes sont en cours et ce sont eux qui constituent « le socle de leurs activités visibles actuellement ». Sur le plan économique, le parti de l’épi et de la daba a estimé que le PNDES a été inventé pour endormir la population. Ce qui amène Eddie à affirmer : « Nous entendons et comprenons les préoccupations du moment concernant les conditions de vie difficiles de nos compatriotes. Nous remporterons des victoires parce que nous avons compris. » Que pourrait bien être la recette du CDP ? « Face à tous ces maux qui minent notre pays, la recette, c’est le retour du CDP au pouvoir », a répondu l’expert-comptable.
Le 21 mars, reprendra le procès du putsch manqué de 2015. A ce propos, Achille Tapsoba n’a pas manqué de faire le commentaire suivant : « Pour le coup d’Etat, nous ne nous sentons pas concernés en tant que formation politique. Nous sommes un parti républicain. Le CDP a toujours acquis le pouvoir par les urnes. Nous l’avons conservé par les urnes. Nous avons été chassés du pouvoir sans les urnes. C’est quoi donc ça ? Un putsch certainement. Par conséquent, le CDP ne peut pas être partisan de l’accession au pouvoir en dehors des urnes. L’interpellation de certains de nos militants a été faite sur des bases purement politiques.»