Ouagadougou - Une conférence de presse de supposés jeunes démissionnaires du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir), a été empêchée jeudi, par un groupuscule se réclamant de cette même formation politique.
«Bienvenus à cette conférence de presse des militants des structures des jeunes, des élèves et étudiants des arrondissements et des secteurs tous démissionnaires de mouvement pour le peuple et le progrès».
Le porte-parole des supposés démissionnaires Louis Alain Nacoulma du MPP a été vite stoppé dans sa lancée, par une irruption musclée dans la salle, d'un groupuscule de jeunes qui se réclament, eux aussi du parti au pouvoir.
La déclaration, que lisait M. Nacoulma est arrachée et déchirée, la conférence immédiatement interrompue, donnant lieu à scène d'affrontement verbal entre les supposés démissionnaires et le groupuscule.
«S'il vous plaît! Elèves et étudiants est-ce que vous reconnaissez ce monsieur (Louis Alain Nacoulma, ndlr) ?», a scandé, Moumouni Kafando, un des membres du groupuscule qui ne voulait pas de la tenue de la conférence.
«Qui te connait ici ?, on te connaît pas», ainsi s’adressaient, certains membre du groupuscule, au porte-parole des démissionnaires.
Le groupuscule ont exigé, aux supposés démissionnaires, de prouver leur appartenance au MPP, sur la base de document avant de pouvoir animer la conférence.
Les protagonistes se sont se retirés de la salle de conférence dans la cacophonie.
«Ces jeunes, n'ont jamais milité dans le MPP. Nous ne les reconnaissons pas. Ils n'ont pas été en mesure de prouver qu'ils sont du parti», a confié Anselme Nazotin, délégué des jeunes du secteur 21 de l'arrondissement 5 de Ouagadougou.
«A la date d'aujourd'hui, aucun jeune n'a démissionné du MPP», a soutenu Anselme Nazotin.
Anselme Nazotin, accuse, ces supposés démissionnaires du MPP d'être «de jeunes instrumentalisés par des individus mal intentionnés pour faire des diffamations sur le parti».
«Le parti reviendra pour de plus amples informations et des poursuites judiciaires seront engagées contre ces jeunes», a confié, Anselme Nazotin.
C'est dans des conditions difficiles que les supposés démissionnaires ont pu avoir accès aux micros des journalistes.
«Je suis effectivement du parti MPP. Nous sommes environ une centaine, à démissionner. Sur ma page Facebook, il y a plein de témoignages de mon appartenance au parti», a expliqué, Louis Alain Nacoulma, qui se dit être chargé de la mise en place des cellules MPP dans les grandes écoles.