Le Nébié club a organisé son second stage de la saison, le dimanche 11 mars 2018, au stade du 4-Août. Ce stage dirigé par maître Adama Galbané, ceinture noire 6e dan, a été essentiellement basé sur la stratégie de combat.
"Les ceintures noires du club ont pris l’engagement de se regrouper régulièrement pour travailler les techniques supérieures de karaté. Comme je l’ai toujours dit, depuis les années 80, le karaté burkinabè est malade du manque de stages de haut niveau. On reçoit très rarement les grands maîtres de karaté au Burkina Faso ; ce qui nous met un peu en retard. Nous essayons au niveau du club, de pallier cela… On constate que dans des compétitions au Burkina Faso, les jeunes font de la compétition mais ils manquent de stratégie. Et les compétitions deviennent donc des automatismes, des techniques sans stratégie’’, a expliqué maître Adama Galbané, ceinture noire 6e dan, directeur technique de Nébié club. Le stage de dimanche a été essentiellement basé sur la stratégie de combat.
" On a les techniques, et on cherche maintenant les stratégies pour essayer de vaincre l’adversaire’’, a-t-il ajouté. Selon maître Adama Galbané, en combat, chacun a un spécial. Il y a certains qui travaillent le djaku shuki, d’autres le mawashi geri. Et généralement au Burkina Faso, on se limite à ces deux spécialités. Pour Joseph Naon, ceinture noire 2e dan, élève de Nébié club, c’est un stage salutaire. " Il faut dire que nous sommes en face d’un grand maître qui a eu la chance de côtoyer beaucoup de grands maîtres japonais. Nous, en tant que pratiquants, nous essayons donc de bénéficier au maximum de ses techniques apprises à l’extérieur. C’est vraiment du nouveau pour nous et nous espérons que ça va continuer afin que nous, en tant que bénéficiaires, puissions puiser le maximum de connaissances’’ a-t-il mentionné. Dieudonné W. Kaboré, autre élève de Nébié club, ceinture noire 2e dan, abonde dans le même sens, et il ajoute que le karaté est avant tout un sport de maintien, un art martial. Il invite la jeunesse à s’impliquer car apprendre le karaté, c’est se maintenir physiquement et en bonne santé.
Des exercices de combats de katas appelés bunkai sont également prévus ainsi qu’un autre stage pour l’application des katas. Ce stage fait suite à celui organisé le dimanche 28 janvier dernier sur les katas avancés.