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Bitumage de la route Yalgado / gare de l’est : Le calvaire des usagers

Publié le vendredi 16 mars 2018  |  Le Pays
Bitumage
© Autre presse par D.R
Bitumage d`une route
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Dans le cadre de la construction du mini-échangeur au croisement entre la route de Kaya et celle de Fada, le carrefour de l’hôpital Yalgado, le tronçon qui mène vers la MACO et la voie au niveau du feu de Nongr-Massom avaient été barrés pour permettre l’exécution des travaux du tronçon de la zone humide. Seuls les travailleurs de l’Hôpital et quelques usagers pouvaient franchir les barrières. Mais, les usagers n’ont pas tardé à réagir, contraignant les responsables de la sécurité sur le chantier à lever les barrières sous la pression. Le 2 mars dernier dans la matinée, nous avons fait le déplacement sur le site pour vivre l’ambiance sur le terrain.



Il est 9h passées d’un petit quart d’heure quand nous arrivons au croisement de la route en construction, en provenance de la route qui passe devant l’ex-LTO. Des usagers débouchent de façon interminable sur la voie en construction, non loin de la station Total et se voient contraints de faire demi-tour, non sans coup de colère. Issouffou Sanou, sur sa grosse moto, a quitté du côté de la MACO, direction Yalgado. Il est obligé de bifurquer à hauteur de la station Total, pour emprunter la route qui passe devant l’ex-LTO et l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. Un grand détour qui plaît moins aux usagers pressés de rallier leurs destinations. « C’est une surprise, c’est décevant, mais comme c’est pour une bonne cause, ça ne coûte rien de dévier et continuer sa journée », a-t-il confié quand nous l’avons approché après que les agents postés au niveau de la barrière de sécurité l’ont fait changer de direction à partir de la barrière, à quelques mètres de la station. Pr Jean-Gabriel Ouango arrive à la barrière, dans son véhicule, en provenance de l’avenue Charles-de-Gaulle. Il est furieux et fulmine de colère contre les agents postés au niveau de la barrière, lorsque ceux-ci lui ont signifié que la route est barrée et qu’il ne peut virer en direction de Yalgado. Pour lui, il fallait indiquer le barrage de la voie bien loin derrière, pour éviter que les usagers ne viennent jusque sur la route barrée. « Vous créez des problèmes aux gens ! Ce n’est pas normal de quitter depuis les environs de l’ex-LTO jusqu’à la fin du goudron avant de se voir obligé de faire demi-tour. Vous ne respectez pas les gens », a-t-il assené, l’air bien révolté par ce qui ressemble à une tracasserie pour lui. Yacine Loué, juchée sur sa moto, a trouvé le contournement pour se rendre à Kossodo excessivement long. Elle ne s’y attendait pas en cette matinée-là, mais tempère : « Je les comprends, c’est pour notre bien qu’on a imposé ces déviations. Nous souhaitons que les travaux aillent à terme au plus vite », a-t-elle dit, avant de bifurquer vers l’ex-LTO pour aller emprunter l’avenue Charles-de-Gaulle et rallier Kossodo, via l’échangeur de l’Est. Comme elle, Dramane Barry, informaticien de son état, a été stoppé net dans sa percée au niveau de la barrière. L’air détendu, il dit comprendre la nécessité de faire dévier les usagers pour l’exécution des travaux, mais il demande qu’on améliore la communication sur les points de contournement pour ne pas pénaliser les usagers.

C’est le 1er mars 2018 que certains points de passage avaient été barrés pour ne pas perturber les travaux du tronçon de la « zone humide », nous a-t-on signifié dans la matinée du 2 mars, devant la barrière non loin de la station Total. De ce fait, pour aller à Somgandé, les usagers sont obligés d’emprunter la route qui passe devant la pédiatrie Charles-de-Gaulle en direction de l’échangeur de l’Est. Ceux qui quittent Kossodo pour la ville, doivent faire le tour de Tanguin barrage. Le carrefour de l’hôpital avait aussi été barré, laissant la possibilité aux travailleurs de l’hôpital Yalgado de franchir la barrière, sur présentation de leur carte d’identité. Les plaintes des travailleurs, les expressions de colère des usagers ont contraint les responsables de la sécurité du chantier à lever les barrières, selon Souleymane Zampou, chef d’équipe sécurité sur le chantier. Désormais, de Silmandé jusqu’à Yalgado, la voie est ouverte et les usagers circulent sans problème. La barrière du carrefour de l’hôpital est levée, celle non loin de la MACO, obligeant les usagers à rentrer dans la Zone du Bois, a aussi été levée.

Les barrières bientôt levées

Aussitôt placées dans la matinée du 1er mars, les barrières ont été levées le même jour par les usagers, nous a confié le chef d’équipe Sécurité, Souleymane Zampou, sous la menace. « Les gens ont soulevé les barrières qu’ils ont jetées loin, ils ont voulu nous agresser et nous avons fui », nous a raconté un jeune agent de sécurité sur le chantier. Ils étaient très remontés parce que les barrières allongeaient beaucoup leur trajet, a-t-il ajouté. Certains usagers estimaient, à l’entendre, que le contournement que les barrières imposaient, créait des dépenses supplémentaires en carburant ; ce qu’ils ne veulent pas du tout. La récente pluie tombée en février sur la capitale a suscité beaucoup d’inquiétudes, selon Souleymane Zampou. Il y a la peur que tout ce qui est en train d’être fait comme travail soit anéanti par les eaux de pluie. D’où, pour accélérer les travaux et finir avec la zone humide, la nécessité de barrer certains points de passage sur le chantier, à l’entendre, pour une durée de trois semaines. Cela a, de son point de vue, fait l’objet de sensibilisation des populations. Les seules barrières qui sont encore maintenues sont celle avant la zone humide, c’est-à-dire après l’hôpital Yalgado, au carrefour de la route de Kossodo et de celle qui va en direction de la MACO ainsi que celle au côté Est de la même route, au niveau du croisement du goudron de l’ex-LTO, non loin de la station Total. Depuis le P K « Zéro », entendez par là « carrefour de Paspanga », la voie est ouverte, mais barrée côté gauche où les travaux sont en cours, au niveau de la zone dite humide. Côté droit, la circulation est libre, en direction du quartier Nongr-Massom, en longeant le barrage, nous a confié Souleymane Zampou, responsable sécurité rencontré sur place. Le barrage de certains points d’accès à la route a joué sur le chiffre d’affaires de la station Total, selon certaines confidences recueillies sur place. La plupart des usagers de la route que nous avons rencontrés sur place dans la matinée du 2 mars 2018, semblaient assez compréhensifs face aux déviations ou contournements qui prolongeaient leur trajectoire. A ce jour, les barrières sont levées, sauf celles de deux points, le temps d’évacuer les travaux de la « zone humide ». En principe, ces barrières doivent être levées avant le début de la dernière semaine du mois de mars, selon le chef de l’équipe sécurité, Souleymane Zampou.

Lonsani SANOGO
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