(Paris, 13 mars 2018) Ce dimanche 11 mars 2018, au Palais des Congrès de Montreuil à Paris, la communauté burkinabè de France a célébré la journée internationale des droits de la Femme. C’était en présence de l’épouse du Président du Faso, Mme Sika Kaboré.
La tradition a été respectée pour la communauté burkinabè de France. Pour la 7è fois consécutive et ce, depuis 2012, la journée internationale des droits de la Femme a été célébrée dans une ambiance de fraternité.
Autour du thème de la participation de la femme à la gouvernance, état des lieux, défis et perspectives, la communauté a pu faire un partage d’expériences en vue de dégager des pistes de solutions.
C’est d’abord par un hommage appuyé aux victimes des attaques du 2 mars dernier que la cérémonie a débuté. A leur mémoire, mais aussi à la mémoire de Mme Ramata Zongo, chauffeur de taxi parisien, décédée le 26 janvier 2018 à Koudougou, marraine de l’édition 2016 de la journée internationale des droits de la Femme, une minute de silence a été observée.
Union et solidarité entre les femmes, tel aura été le leitmotiv tout au long de la commémoration. Pour le Consul général, Mme Adiara Koussoubé, cela est nécessaire, pour que la femme ne soit pas la « reine » d’un jour, mais que les droits de la femme deviennent au quotidien une réalité.
L’ombre du président Thomas Sankara aura plané sur cette commémoration en terre française. A travers la projection d’un documentaire intitulé
« Femmes burkinabè, 50 ans de combat » réalisé en 2010, l’actualité du discours du leader de la Révolution sur l’émancipation de la femme, qui « prônait une implication effective, active et totale des femmes en vue du développement, de l’épanouissement et de la réussite économique et financière de chaque fille et fils du Burkina » a été soulignée. Mais rappellera la marraine de l’édition 2018, Mme Yasmina Samaté, « le constat, 31 ans après le mémorable discours du Président Thomas Sankara, reste, malheureusement, très désolant voire révoltant au regard du faible positionnement des femmes à des hauts postes de responsabilités-clé dans la gestion de notre cité ».
Beaucoup d’efforts ont cependant été consentis par le Burkina Faso pour une meilleure prise en compte des droits de la femme, tant sur le plan politique que sur le plan économique, socio-éducatif et culturel, a-t-on néanmoins reconnu. Les mécanismes de micro-finance et de micro-crédit, la loi sur la participation des femmes en politique…sont autant d’instruments qui doivent être mis en œuvre, à bon escient, pour une meilleure implication de l’autre moitié du ciel.
En partance pour le siège des Nations-Unies à New-York, où elle devait participer à des travaux de la commission sur la condition de la femme, Mme Sika Kaboré, épouse du Chef de l’Etat, a tenu à communier avec la communauté autour de cette journée. Elle en a profité faire l’état des lieux des échanges que les femmes du Burkina Faso ont eus le 8 mars avec le Président du Faso. Il ressort que d’importants engagements ont été pris, dont, par exemple, la mise en place de batteries législatives contraignantes pour les listes électorales. « La volonté politique ne fait pas défaut au président du Faso », a rassuré Mme Kaboré. Cependant, ajoutera-t-elle, les femmes doivent être unies, solidaires, car le spectacle de la femme, ennemie de la femme doit être banni.
En remerciant l’assistance, pour clore la journée, Alain Francis Gustave Ilboudo, ambassadeur du Burkina Faso à Paris, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction pour la qualité des échanges et réflexions, et pour le défi qui a été relevé, d’externaliser la cérémonie en dehors des locaux de l’ambassade.