L’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) et le délégué de la filière macro-économie et gestion du développement de l’Unité de formation et de recherche en sciences économiques et de gestion, ont animé, le 13 mars 2018, à Ouagadougou, une conférence de presse sur une « crise à l’Université Ouaga 2 ».
Après 3 ans d’application à l’Unité de formation et de recherche en sciences économiques et de gestion (UFR/SEG) de l’Université Ouaga 2 (UO 2), le système Licence-Master-Doctorat (LMD) « connaît moult difficultés » qui sont la cause de mauvais résultats académiques et d’incertitudes pour les étudiants. C’est ce que le secrétaire général de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), Ibrahime Ouédraogo et ses camarades ont déclaré aux journalistes, le mardi 13 mars 2018, à Ouagadougou, au cours d’un point de presse. Le SG et ses condisciples ont dénoncé, entre autres, le manque d’infrastructures et l’insuffisance d’enseignants qualifiés pour encadrer les étudiants en Master et en Doctorat. S’agissant en particulier du Master, le délégué de la filière Macro-économie et gestion du développement (MGD), Adama Compaoré, un des animateurs de la conférence, a expliqué qu’il y a des « ambiguïtés ». Pour lui, les conditions d’inscription au cycle post-licence ne sont pas « connues » des apprenants et les autorités universitaires sont « muettes » sur la question. De plus, a-t-il déploré, le Master n’est pas prévu dans des filières comme MGD et économie du développement durable. Au regard de cela, a fait savoir Ibrahime Ouédraogo, rien n’était en réalité prévue, depuis l’instauration du LMD en 2014-2015 à l’UO 2, pour la poursuite des études par les étudiants après le premier cycle. Les conférenciers s’insurgent contre cette situation et exigent l’admission de tous les étudiants titulaire d’une licence en Master. A la question relative au dialogue avec les autorités, ils ont indiqué avoir rencontré les responsables de l’OU 2 à plusieurs reprises, en janvier et février 2018, pour leur soumettre leurs préoccupations. Mais aucune suite favorable, ont-ils regretté, n’a jusque-là été donné à leurs revendications. C’est pourquoi, l’UNEF lance un mot d’ordre de grève ponctuée de sit-in pour les 14 et 15 mars 2018. La conférence de presse s’est tenue dans une atmosphère de tension entre les militants de l’UNEF et des membres de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso qui se sont, à la dernière minute, désolidarisés des échanges avec les journalistes, dont leur syndicat devrait être l’un des co-animateurs. Des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont dû intervenir pour sécuriser la salle où se tenait la rencontre.