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Second compact MCC: Pour de l’électricité suffisante et à moindre coût

Publié le mercredi 14 mars 2018  |  Sidwaya
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L’Unité de coordination du second compact (UCF) du Burkina se réunit du 12 au 16 mars 2018 à Ouagadougou, avec des experts, dans le but d’élaborer des documents de projets dans le domaine de l’électricité. Ce secteur a été identifié, lors des phases précédentes, comme l’une des deux contraintes majeures à la croissance économique du pays.

Le Burkina Faso évolue pas à pas vers la formulation de son second compact d’ici à 2020. Après les phases I et II, l’Unité de coordination du second compact (UCF) amorce actuellement l’avant- dernière étape du processus, à savoir l’élaboration des versions préliminaires des documents des projets. Deux contraintes à l’investissement privé et à la croissance économique du Burkina avaient été identifiées par l’UCF : le faible accès, la mauvaise qualité et le coût élevé de l’électricité ainsi que la faible qualification du capital humain. «Nous avons rassemblé les acteurs-clés du domaine de l’électricité pour qu’ensemble nous réfléchissions aux projets qui vont composer le compact», a justifié le coordonnateur de l’UCF, Tambi Samuel Kaboré, sur la tenue d’un atelier technique qui se tient du 12 au 16 mars 2018 à Ouagadougou. Les participants vont travailler selon lui, sur quatre pistes d’actions validées par le gouvernement burkinabè. Le premier projet va viser à «améliorer l’efficacité des services de l’électricité», le second veut «accroître une offre d’électricité moins coûteuse», le troisième va «renforcer le réseau de transport et de distribution de l’électricité». Enfin, le quatrième projet va «accroître l’accès et la valorisation de l’électricité par les populations et les entreprises des zones rurales et/ou péri-urbaines». «Chaque document de projet devra être élaboré suivant le canevas du MCC. Et les documents préliminaires des projets devront contenir des éléments tels que les composantes du projet, leurs coûts totaux, la théorie du changement, les bénéficiaires potentiels et les avantages, les conditions et le calendrier, une gamme des risques potentiels», a détaillé le coordonnateur national de l’UCF. En clair, l’objectif du Burkina Faso, à l’issue de la mise en œuvre du compact, est d’améliorer l'accès des entreprises et des ménages à une électricité suffisante, de qualité et moins coûteuse. Pour atteindre ce résultat, l’économiste principal de l’UCF, Adama Zerbo, a listé de possibles interventions dans le secteur de l’électricité au Burkina Faso.

Une démarche participative

Il a cité, entre autres, de la probable construction de centrales solaires ou hybrides, à la restructuration du réseau de transport et de distribution existant en passant par le renforcement de la régulation du domaine de l’électricité, une plus grande accessibilité au branchement électrique et le développement des capacités de valorisation productive de l’électricité par les entreprises et les ménages.
Dans cette phase de définition et de choix des projets à financer par les Etats-Unis, l’UCF entend privilégier, comme à l’accoutumée, l’approche participative. A preuve, lors de la phase II de la formulation du compact portant sur le diagnostic approfondi des contraintes (de septembre à décembre 2017) 500 personnes issues de l’administration, du secteur privé et de la société civile, ont contribué à l’élaboration des notes conceptuelles. «Ces documents préliminaires seront soumis à discussion avec le MCC. Il y aura des échanges de plusieurs ordres avec les Américains sur les premières propositions qu’on aura faites. Ils feront leurs commentaires et c’est sur cette base que des ajustements seront effectués. Après, il faudra élargir les résultats au grand public pour échanger sur le contenu de ces projets et voir dans quelle mesure ils répondent aux attentes des uns et des autres», a étayé le coordinateur national de l’UCF, Tambi Samuel Kaboré. Ainsi, six ateliers seront organisés pour cette troisième phase du compact jusqu’à la soumission des versions finales des projets au MCC en juin 2018. Suivra alors l’ultime étape du processus de formulation du compact, à savoir, les études de faisabilité des projets retenus. Mais en attendant, l’UCF devra proposer des projets conformes aux critères du MCC. Ces projets doivent être économiquement rentables (d’au moins 10%), exécutables en cinq ans, avoir un impact économique important, etc.

Sié Simplice HIEN
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