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Protection des droits de l’enfant au Burkina Faso: Des agents de la justice outillés à Bobo

Publié le mardi 13 mars 2018  |  Sidwaya
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Le Bureau international des droits des enfants, en vue de renforcer les compétences et les interactions de la chaîne de protection de l’enfant, a formé des agents de la justice, du 19 au 28 février 2018 à Bobo-Dioulasso.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention relative aux droits de l’enfant, le Bureau international des droits des enfants (IBCR), en partenariat avec le gouvernement burkinabè, a organisé une session de formation, du 19 au 28 février 2018 à Bobo-Dioulasso. Elle a rassemblé 33 agents de la justice issus de l’Ecole nationale de la magistrature (ENAM). L’objectif de cet atelier, selon le directeur de l’IBCR, Martin Causin, c’est de former les futurs formateurs. Ces derniers, dit-il, sont appelés à donner les cours sur les droits de l’enfant, avec les nouveaux outils de formation, et à partir d’une approche fondée sur les compétences et l’utilisation de techniques participatives. «Parmi les couches vulnérables de la population, les enfants constituent un groupe particulièrement à risque, du fait de leur exposition accrue à diverses formes de violations de leurs droits », a fait savoir M. Causin. Et d’ajouter qu’afin de pallier ces difficultés, le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Protection civique a adhéré au projet. Cela va permettre aux agents de l’Etat, de mieux comprendre et d’appliquer avec professionnalisme les normes et standards de la protection de l’enfant. A l’en croire, l’appui du ministère en charge de la justice s’inscrit dans cet axe en vue de renforcer les compétences et les interactions du personnel de la justice et des autres acteurs de la chaîne de protection de l’enfant. Ainsi, il a souhaité que ce cours puisse être intégré dans le programme officiel de l’ENAM et la section magistrature. A cet effet, Martin Causin a exhorté les participants à faire la promotion des droits de l’enfant et à veiller à ce que les enfants du Burkina Faso baignent dans un environnement plus respectueux de leurs droits.

Une innovation particulière

Au cours de ces dix jours de formation, selon le directeur des affaires sociales et de la réinsertion au ministère en charge de la justice, Sékou Traoré, les participants au nombre de 33, ont été outillés sur l’andragogie qui est la technique de formation adaptée aux adultes. Cette technique, a-t-il dit, permettra aux formateurs, de renforcer leurs capacités et d’adapter le message aux élèves. En plus de l’andragogie, d’autres modules ont été dispensés aux formateurs, tels que les techniques de communication adaptées à l’enfant, a déclaré Sékou Traoré. « Lorsqu’un enfant vient devant vous, en tant que praticien, il y a une façon de se comporter, non seulement pour le rassurer, mais également de le mettre en confiance, de lui donner la possibilité de s’exprimer sur les décisions qui seront prises en ce qui le concerne», a-t-il fait savoir. Les formateurs ont salué cette initiative qui selon eux, leur a permis de bien assimiler les cours dispensés. Ils ont dit être prêts à mettre en pratique les connaissances sur le terrain. Pour eux, cette formation a connu une innovation particulière par des simulations et la mise en pratique des différentes techniques reçues, et une autoévaluation de leurs compétences. « Cette formation nous a permis en plus de la théorie, de savoir comment prendre en compte les intérêts des enfants, les principes-directeurs qui doivent gouverner un juge ou un acteur de la justice », a affirmé la magistrate, Wendyam Kaboré. A l’issue de la formation, les formateurs ont reçu chacun une attestation.

Fatoumata YLY
(Stagiaire)
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