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Délestage d’électricité: Ouagadougou et Bobo-Dioulasso seront encore dans le noir

Publié le lundi 12 mars 2018  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Les premiers responsables de la Société nationale burkinabè d`électricité (SONABEL) ont animé une conférence de presse le 4 mars 2016 à Ouagadougou
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La Direction générale de la SONABEL a animé une conférence de presse, le vendredi 9 mars 2018 à Ouagadougou, pour annoncer les mesures prises pour gérer la période de pointe avec un déficit de 50MW.

Le Burkina Faso est dans la période de pointe. Une période chaude au cours de laquelle les Burkinabè demandent plus d’électricité. Et c’est aussi en ce moment d’alerte que les machines de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) subissent l’effet conjugué de forte sollicitation en énergie. Conséquence, des délestages intempestifs. Une routine au pays des Hommes intègres et cette année encore, les populations des grands centres de consommation comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, vivront le même calvaire car la SONABEL enrégistre cette année un déficit de 50MW. C’est ce qu’a annoncé le premier responsable de la nationale d’électricité, François de Sales Ouédraogo, lors d’une conférence de presse, le vendredi 9 mars 2018 à Ouagadougou. « Malgré les investissements consentis par l’Etat, nous sommes toujours en situation de déficit même avec la réhabilitation de 5 groupes thermiques qui ont permis d’avoir une puissance additionnelle de 30MW », a-t-il laissé entendre. Cette sortie médiatique, selon lui, vise à informer la population, des mesures prises pour réduire ce déficit et les effets inconfortables qui en découleront. Il s’agit de l’effacement des gros clients c’est-à-dire que ceux qui disposent d’autres sources d’énergie libèrent celle de la SONABEL. « Si ces autoproducteurs qui sont raccordés au réseau s’effacent pendant les périodes critiques, cela nous permettra de disposer d’une vingtaine de MW qui peuvent être mis à profit pour juguler le déficit », a espéré François de Sales Ouédraogo. A la question de savoir si ces gros clients auront une contrepartie de leur sacrifice , le DG de la SONABEL de répondre: « Non, il n’ y a aucune contrepartie proposée, seulement, ils ont accepté de s’engager dans un esprit civique ». Toutefois, il a confié avoir soumis une requête au gouvernement pour les accompagner durant cette période. Dans ce combat, la SONABEL compte aussi sur les « petits » clients. A eux, il a demandé d’avoir des reflexes d’économie d’énergie. Par exemple, éteindre toutes les lampes et les appareils électriques à domicile ou au service avant de sortir. Au cours de la journée, M. Ouédraogo les a invités à se contenter de la lumière du jour, si elle est suffisante. Ces petits gestes permettront, selon lui, de disposer de quelques MW de plus.


Même chanson chaque année


Parmi ces mesures, figure le programme prévisionnel de délestage, un planning qui va épargner les sites sensibles comme les hôpitaux, les unités de production de l’ONEA… A chaque période de pointe, la SONABEL pointe du doigt, le nombre croissant de la demande. Et au cours de ce face à face, elle est revenue sur l’éternelle raison de ce déficit. « Malgré les investissements consentis par l’Etat, le sous- secteur de l’électricité est confronté à un déséquilibre persistant entre l’offre d’énergie et une demande de plus en plus forte dont le taux de croissance annuel est de 13% », a indiqué le DG. Le projet d’interconnexion avec le Ghana, a-t-il ajouté, qui était très attendu dans le cadre de la gestion de la pointe de 2018 n’est malheureusement pas encore effective. Un projet qui devrait à terme contribuer à satisfaire 25% de la demande actuelle d’énergie en augmentant l’offre de la SONABEL de 100MW. « Si du côté burkinabè, les travaux sont achevés depuis décembre 2017, il n’en est pas de même pour la partie ghanéenne dont les travaux ont connu un grand retard», a déploré M. Ouédraogo. La faible pluviométrie enregistrée en 2017 et qui n’a pas permis de remplir les barrages figure également sur la liste des « accusés ». A cela s’ajoute la centrale de Zagtouli. « La centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli injectera sa pleine capacité sur le réseau national interconnecté pendant cette période critique. Toutefois, son apport ne sera perceptible que dans la journée », a relevé le premier responsable de la SONABEL. Et pour informer davantage les populations et se faire comprendre, la SONABEL entend engager des campagnes de sensibilisation dans les medias, sur leurs pages facebook et site web.


Mariam OUEDRAOGO
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