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Promotion de l’énergie solaire : Le Burkina dans une dynamique mondiale

Publié le lundi 12 mars 2018  |  Sidwaya
CNT
© aOuaga.com par A.O
CNT : rideaux sur la session unique de 13 mois
Lundi 28 décembre 2015. Ouagadougou. Les députés du Conseil national de la transition (CNT) ont solennellement clos leur session unique de 13 mois marquée par le vote de 110 lois au total
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L’Assemblée nationale a voté, le vendredi 9 mars 2018 à Ouagadougou, un projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord-cadre de l’Alliance solaire internationale (ASI), renforçant ainsi la volonté gouvernementale de s’orienter vers les énergies renouvelables.


Le Burkina Faso vient de faire un pas important dans sa politique de développement de l’énergie solaire, perçue comme un moyen de réduire le déficit énergétique de l’ordre de 50 mégawatts et la dépendance vis-à-vis des pays fournisseurs d’électricité de la sous-région ouest-africaine. En effet, à l’initiative du gouvernement, l’Assemblée nationale, en sa séance plénière du vendredi 9 mars 2018, a adopté à l’unanimité des 112 votants, le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord-cadre de l’Alliance solaire internationale (ASI), signé le 15 novembre 2016 au Maroc. L’ASI est une initiative lancée lors de la 21e session de la Conférence des Etats parties sur le climat (COP 21), qui vise à apporter une réponse collective aux principaux obstacles communs à un déploiement optimal de l’énergie solaire à l’échelle des besoins des Etats. Plateforme de coopération entre les pays en voie de développement à fort potentiel solaire et les pays développés disposant de technologies solaires avancées, l’ASI permettra d’ « augmenter significativement » la production d’électricité solaire dans les 121 pays situés en totalité ou en partie entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. Aussi, l’alliance favorisera-t-elle la réduction du coût du solaire et l’essor de nouveaux marchés pour les Etats- membres, en créant des opportunités supplémentaires de projets et d’applications pour les entreprises du secteur. L’ASI ambitionne financer des projets à hauteur de 1000 milliards de francs CFA à l’horizon 2030, avec en toile de fond, un objectif de production solaire de l’ordre de 100 gigawatts d’ici à 2022. Selon le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, cette plateforme constitue une aubaine pour le Burkina Faso, qui s’est résolument engagé dans la vulgarisation de l’énergie solaire, avec la mise en route récente de la centrale de Zagtouli d’une capacité de 33 mégawatts, pour combler son gap et faire face à la demande croissante d’énergie comprise entre 13 et 15% par an. « Le Burkina va collaborer avec les tops du top de l’énergie solaire. Il faut être dans ce genre de structure pour profiter développer l’énergie solaire. Nous avons le potentiel et la possibilité d’exporter l’énergie solaire, car nous avons l’un des meilleurs ensoleillements au monde. Nous sommes pionnier en la matière, mais certains pays nous ont devancés, et il va falloir travailler à être leader », a commenté le chef du département. M. Ouédraogo s’est surtout réjoui de ce que le Faso va gagner en financements et en expertise au sein de l’ASI, dont le correspondant-pays a déjà été désigné. Il a cité à l’occasion, quelques projets à soumettre à l’alliance, dont entre autres, les systèmes solaires destinés à l’irrigation et à l’accès à l’eau, les mini-réseaux « off-grid » alimentés par des petites centrales destinés à l’électrification des localités rurales et l’éclairage public des rues. « C’est notre capacité à développer des projets, qui nous donneront satisfaction », a-t-il lancé à ce propos, soulignant au passage que la CEDEAO entend faire du Burkina un pays fournisseur d’énergie solaire à l’horizon 2025. Face à ces défis, le ministre Bachir a affirmé, que le gouvernement entend développer un label de qualité par le contrôle des équipements, notamment les plaques solaires et les batteries. « Il est plus rentable d’investir dans le solaire, qui coûte moins, que le thermique. Nous allons travailler dans ce sens », a-t-il conclu.


Kader Patrick KARANTAO
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