De nos jours, tout comme le téléphone portable, l’ordinateur est en passe d’être banalisé, surtout dans les grands centres urbains comme Ouagadougou. Les boutiques de vente de matériel informatique (ordinateur et consommable) poussent comme des champignons. Mais qu’est ce qui explique la baisse du cout ?
Au début des années 2000, avoir un ordinateur portable ou de bureau à domicile était un privilège réservé aux plus nantis de la société. Il semble maintenant que cet outil soit en passe d’être « démocratisé », en effet, même sur le campus, dans les écoles de formation professionnelle et les bibliothèques, il n’est pas rare de croiser des étudiants effectuant leurs recherches sur internet à l’aide d’un ordinateur portable. Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer cette situation. La première est la possibilité d’acquérir un ordinateur de seconde main à un cout relativement bas. Comme l’explique Michel Yaro, informaticien, les grandes sociétés notamment en Europe renouvellent leur parc informatique tous les 5ans. Certaines personnes à travers des partenariats arrivent à importer ledit matériel et le rétrocède ainsi à des prix bas. Mais les ordinateurs de seconde main à eux seuls ne sauraient expliquer la « démocratisation ».
Les entreprises de commercialisation de matériel informatique neuf sont de plus en plus nombreuses preuve que les consommateurs s’y intéressent de plus en plus. En effet, on peut sur la place du marché s’acheter un ordinateur portable neuf à partir de 150000 francs CFA. La baisse du cout des ordinateurs neufs trouve son origine dans le fait qu’il y ait beaucoup de produits contrefaits. Selon A.T, maintenant la majorité des produits sur le marché ne sont pas d’origine donc le cout est nettement moins cher. M. Yaro confirme cette version. « Le marché est envahi par la chinoiserie. Les prix pratiqués actuellement sont largement en deçà des prix réels » affirme –t-il. Selon ces deux spécialistes, ces derniers temps les importateurs de matériel informatique se dirigent plus vers la chine. « Ils ramènent bien souvent des clones. C’est-à –dire des appareils dont les différentes composantes ont été conçues par autant de constructeurs. La plupart achètent des ordinateurs sans les licences des systèmes d’exploitation. Par la suite ils installent des logiciels piratés sur internet », a expliqué Michel Yaro. Avec un matériel de basse qualité les usagers courent le risque de crash des appareils et ce avant 5ans d’utilisation. « Il peut arriver que certaines mises à jour ne puissent pas être effectuées car le serveur du constructeur ne reconnait pas le logiciel » analyse Michel Yaro. Toutefois selon les informaticiens, si les machines sont à usage familial, ce risque est moindre.
