Les responsables de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), ont annoncé samedi lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, que la fourniture du courant électrique connaîtra un déficit de 50 mégawatts pendant la période de pointe (mars-avril-mai) 2018.
«Nous sommes toujours en situation de déficit malgré la réhabilitation de 5 groupes thermiques qui ont permis d’avoir une puissance additionnelle de 30 Mw», a affirmé le Directeur général de la SONABEL, François de Salle Ouédraogo, face aux journalistes.
Selon lui, en dépit des investissements consentis par l’Etat, le sous-secteur de l’électricité est confronté à un déséquilibre persistant entre l’offre d’énergie et une demande de plus en plus forte dont le taux de croissance annuel est d’environ 13%.
Le DG a fait remarquer que le projet d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou ne pourra être mis à profit durant la période de pointe cette année.
«Si du côté burkinabè les travaux sont achevés depuis décembre 2017, il n’en est pas de même de la partie ghanéenne dont les travaux ont connu un grand retard…les travaux ne seront pas achevés avant mai 2018», a expliqué François de salle Ouédraogo.
A l’en croire, ce projet devrait à terme contribuer à satisfaire 25% de la demande actuelle d’énergie sur le territoire national.
A ces difficultés s’ajoute celle liée à la pluviométrie. Aux dires du premier responsable de la SONABEL, la faible pluviométrie enregistrée en 2017 n’a pas permis de remplir les barrages.
En ce qui concerne la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli, récemment inaugurée, elle pourra injecter sa pleine capacité sur le réseau national interconnecté pendant cette période critique. Cependant, a précisé M. Ouédraogo, son appoint ne sera perceptible que dans la journée.
Un programme prévisionnel de délestage sera diffusé dans les medias. Ce planning, renseignent les responsables de la SONABEL, n’est pas figé et sera adapté en fonction de l’évolution de la situation.