Au cours de son séjour à Milan, le président du Faso, Blaise Compaoré a rencontré des entrepreneurs italiens désirant investir au Burkina. Ils ont présenté au chef de l’Etat un projet intitulé « Une idée italienne pour le développement du Burkina », prenant en compte la chaîne de production eau-énergie, agriculture-élevage, alimentation au profit des populations burkinabè.
Selon le directeur général chargé des politiques internationales et de la promotion des échanges commerciaux au ministère italien de l’Economie, Pietro Celi, la chaîne eau- énergie, agriculture-élevage, alimentation est un projet simple et pragmatique. Dans sa présentation faite au président Blaise Compaoré, Pietro Celi a indiqué qu’il existe en Italie des technologies spécifiques qui permettent le tirage d’eau à partir de l’énergie solaire. « Nous avons mis au point ce projet qui part des pompes d’eau alimentées par l’énergie solaire. Une fois que l’on a la possibilité de tirer l’eau, on peut arroser et irriguer les champs. On peut donc avoir une production alimentaire et une alimentation pour le bétail. Nous avons là, une première phase de développement de base pour le village. C’est une sorte de projet-pilote pour environ 350 personnes », a expliqué Piero Celi.
Le président du Faso a indiqué aux entrepreneurs italiens que l’objectif du Burkina est d’aller au développement avec beaucoup de volonté, quoique handicapé par le manque de ressources et de compétences dans certains domaines. Blaise Compaoré a reconnu qu’il est certes difficile de d’imaginer le développement avec un peuple affamé et peu alphabétisé. Mais en organisant les collectivités à la base, en élevant leurs capacités, on peut y arriver, a-t-il affirmé. Pour lui, partir du village en donnant aux habitants de quoi se nourrir, peut les aider à assumer leurs responsabilités dans la marche vers le progrès. Voilà pourquoi, le président Compaoré a salué le projet « une idée italienne pour le Burkina » et invité à poursuivre la réflexion pour sa mise en œuvre. « Nous restons très disponible pour voir dans la pratique, comment mettre en œuvre ce programme », a rassuré le le chef de l’Etat burkinabè.
Pour la mise en œuvre concrète de ce projet, il a été convenu de la mise en place d’un groupe de travail, composé d’Italiens et de Burkinabè, chargé de réfléchir sur les modalités pratiques. En attendant, les opérateurs économiques italiens ont marqué leur disponibilité à investir au Burkina.
« Une idée italienne pour le développement du Burkina » est un projet né, lors de la rencontre entre le président du Faso et le ministre italien de la Coopération internationale et de l’intégration, Andréa Ricardi qu’accompagnaient dix opérateurs économiques, en juillet dernier à Ouagadougou.
