Le directeur général de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), François de Salles Ouédraogo, a annoncé vendredi un déficit de 50 MW pour la période de pointe de 2018, invitant les usagers à adopter des "réflexes d’économie d’énergie", face à la presse.
"Le déficit de cette année est de 50 MW pour la pointe 2018", a dit M. Ouédraogo, invitant "l’ensemble des usagers de l’électricité à se sentir concernés par la situation en ayant tout simplement des réflexes d’économie qui permettent au bout de la chaîne, d’économiser quelques précieux MW".
La pointe, a expliqué le directeur général, "correspond au moment où la demande en énergie électrique est la plus élevée de l’année". Et il se trouve que le Burkina vient d’entrer dans cette période.
Le déficit d’énergie de 50 MW intervient malgré "l’augmentation du niveau d’importation de la Côte d’Ivoire depuis 2017 avec une puissance moyenne de 70 MW et la réhabilitation de cinq groupes thermiques qui ont permis d’avoir une puissance additionnelle de 30 MW", a poursuivi le directeur.
Chaque année, en période de pointe, les deux principales villes du Burkina, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, sont confrontées à des délestages intempestifs entre mars et juin, qui plombent les activités économiques.
L’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire (principal fournisseur) et le Burkina, officiellement entrée en service en avril 2001 (avec Bobo-Dioulasso comme première ville bénéficiaire), pour pallier le déficit d’électricité que connaît Ouagadougou, s’avère insuffisante.