Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance de Ouagadougou a, au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée ce mardi 06 mars 2018 à Ouagadougou, fait le point de l’enquête ouverte après les attentats terroristes du vendredi 02 mars 2018. A l’étape actuelle, selon Maïza SEMEME, le bilan officiel fait état de 8 militaires décédés et 8 assaillants tués, 61 militaires et 24 civils blessés, 29 véhicules et des dizaines de motos incendiés. Des enquêteurs français sont venus appuyer les enquêteurs burkinabè déjà sur place.
10 heures 01 minutes et 10 heures 08 minutes, voilà les heures auxquelles les terroristes ont attaqué respectivement l’ambassade de France et l’Etat-major général des armés le vendredi 02 mars 2018 dans la capitale burkinabè. Les assaillants, au nombre de 8, étaient tous, selon le procureur du Faso, habillés de la même manière, notamment en vêtements neufs. Ils ont utilisés comme moyen de locomotion deux véhicules et une moto sans immatriculation et dont les numéros de séries étaient à moitié effacés. Les armes utilisées étaient des fusils AK47, des grenades et des liquides inflammables. Les assaillants parlaient la langue bambara et l’arabe et avaient par devers eux, des fanions où étaient écrit en langue arabe «il n’y a de divinités que Dieu ». «Au nom de la coopération judiciaire, des enquêteurs français sont venus pour appuyés les enquêteurs burkinabè déjà sur place », confie le Procureur du Faso. Pour la suite de l’enquête, elle a lancé un appel à témoins, invitant quiconque qui détiendrait des informations de prendre attache avec les services de police et de gendarmerie.