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Label RSE/minières au Burkina Faso : donner un visage plus humain à l’exploitation des mines

Publié le mercredi 7 mars 2018  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
« Le Burkina a acquis réellement sa place de pays minier en Afrique », dixit Monsieur Tidiane BARRY
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Les ONG Diakonia et Réseau Afrique jeunesse (RAJ) et la Chambre des mines du Burkina (CMB) ont lancé, le jeudi 1er mars 2018 à Ouagadougou, le processus de labellisation de la Responsabilité sociale des entreprises minières au Burkina Faso (RSE/minières BF).

«Renforcer la cohésion sociale dans les zones minières au Burkina Faso » , c’est le principal objectif du Label Responsabilité sociale des entreprises minières au Burkina Faso (RSE/minières BF). Il a été lancé, ce jeudi 1er mars 2018 à Ouagadougou par les ONG Diakonia et Réseau Afrique jeunesse (RJA) et la Chambre des mines du Burkina (CMB). Au regard des potentialités en ressources minières et surtout des réactions des populations riveraines, a estimé le coordonnateur du RAJ, Daniel Da Hien, des actions très fortes doivent être menées à l’égard des populations, de l’Etat et des sociétés minières. Ceci, a-t-il dit, en vue d’une exploitation beaucoup plus humaniste, plus garante du respect des droits humains et respectueux de l’environnement, de plus de transparence, d’équité, de paix et d’harmonie dans les communautés. Dans ce cadre, a rappelé M. Da Hien, Diakonia, RAJ et la Chambre des mines ont déjà institué un Prix RSE et organisé un symposium national d’harmonisation du concept RSE et un colloque sur la place et le rôle des OSC dans l’utilisation des fonds miniers au Burkina Faso.
Le Label, a confié le coordonnateur du RAJ, sera ainsi une reconnaissance solennelle du respect, par les sociétés minières au Burkina Faso, de leur engagement à observer, à défendre et surtout à promouvoir les principes universels de la RSE. Ainsi, l’année 2017 a servi à poser les bases du processus à travers une démarche participative et inclusive qui a consisté à écouter les sociétés minières, les communautés impactées et des voyages d’étude pour s’inspirer des expériences de la Zambie, de l’Afrique du Sud et de la Tunisie. Les ateliers qui s’en sont suivis ont permis de réfléchir à la démarche de labellisation, d’élaborer les référentiels et la charte d’engagement et enfin de valider ces outils. Dans la présentation du Label, Eric Ouédraogo de Diakonia et Joëlle Zoungrana du Réseau Afrique jeunesse, ont expliqué que la Charte RSE se présente comme l’engagement des initiateurs du Label et des entreprises minières adhérentes à faire de la RSE une réalité au Burkina Faso. Elle comprend les axes économique, sociale, environnement et bonne gouvernance. Quant au référentiel du Label, il servira de base aux experts pour évaluer l’entreprise engagée dans le processus de labellisation.

Renforcer l’image des sociétés

Après le diagnostic, les sociétés minières devront intégrer les recommandations (plan d’action correctif) faites pour l’amélioration de leur gestion RSE. La certification et la labellisation seront affectée à l’Agence burkinabè de normalisation (ABNORM) et au regard de son rapport, un comité statuera en dernier ressort sur l’aptitude de l’entreprise à obtenir le Label. Ledit comité définira les conditions d’octroi du Label RSE/minières BF pour une durée de 3 ans mais aussi de son retrait. Le Label sera octroyé officiellement au cours d’une cérémonie. Toutes les sociétés minières installées au Burkina Faso peuvent y prendre part à compter de ce jeudi 1er mars 2018 au siège du RAJ.
Pour Inès Mariama Barry, la représentante du directeur- pays de Diakonia, cette initiative constitue un capital qui va renforcer l’image des sociétés minières au sein des communautés où elles opèrent avec notamment la prise en compte de leurs préoccupations sociales et économiques et celles liées à l’environnement. Mme Barry a donc invité les sociétés minières à adhérer massivement à ce processus qui, selon elle, s’inscrit dans une dynamique de justice sociale et de développement durable. Au nom des comités de monitoring communautaire, Virginie Paré, a exprimé leur gratitude aux initiateurs de cette démarche parce que les communautés impactées « ne seront plus spectateurs de l’activité minière mais des acteurs clés ». Pour le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB), Tidiane Barry, parrain de la cérémonie, la performance et la responsabilité des sociétés minières vont de paire. Il a ainsi pris l’engagement de mobiliser toutes les sociétés membres de la Chambre à adhérer à la démarche. Représentant le ministre en charge des mines, son directeur de cabinet, Lamourdia Thiombiano, a signifié à titre illustratif, que d’une production de 5,6 tonnes en 2008, le Burkina Faso est passé à 45,6 tonnes en 2017 pour une contribution au budget national de 226,026 milliards de F CFA en 2017. Le ministère, a-t-il conclu, travaille donc avec tous ses partenaires afin que la RSE ne soit pas une réponse spontanée aux détresses des populations, mais qu’elle aille au-delà de ces actes humanitaires pour devenir un socle pour le développement local.

Jean-Marie TOE
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