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Attaque au Burkina : les autorités françaises expriment leur détermination à lutter contre le terrorisme au Sahel (SYNTHESE)

Publié le lundi 5 mars 2018  |  Xinhua
Jean-Yves
© AFP par DR
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense
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Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a réagi à l'attaque terroriste qui a eu lieu vendredi à Ouagadougou, qui avait pour cible l'ambassade de France et l'état-major des armées du Burkina Faso.

Selon M. Le Drian, cette attaque, qui a fait huit morts au sein des forces de sécurité burkinabè (deux gendarmes à l'ambassade de France et cinq militaires à l'état-major général des armées), "visait aussi la France, qui est l'allié du Burkina Faso dans son combat contre le terrorisme".

"L'ambassade de France a été assaillie vers 10h15 par un groupe terroriste qui a été neutralisé grâce à l'action des gendarmes et des militaires qui assurent la protection de notre ambassade. Il n'y a pas de victime du côté du personnel de l'ambassade", a expliqué vendredi le ministre français des Affaires étrangères à la chaîne d'information BFMTV.

Dans un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron à fait part à son homologue burkinabè "des condoléances de la France, de notre soutien et de notre détermination à lutter de manière implacable contre ces groupes terroristes qui veulent déstabiliser le Sahel". Pour le ministre, ces terroristes posent des "dangers graves" pour la sécurité et les intérêts de la France. C'est pourquoi "ce combat doit se poursuivre avec détermination demain".

Le président français a réaffirmé vendredi soir dans un communiqué de l'Elysée sa "détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes". Plusieurs observateurs expliquent cette attaque contre la France à travers son ambassade au Burkina Faso par l'engagement des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

"Ca ressemble à des représailles après l'attaque du camp d'Iyad Ag Ghali (chef djihadiste) à la frontière algerienne, dans la nuit du 13 au 14 février par des forces spéciales françaises [de l'opération] "Sabre" basées à Ouagadougou, dans le cadre de l'opération Barkhane", a expliqué sur RFI Antoine Glaser, spécialiste de l'Afrique.

Pour M. Glaser, il s'agit manifestement d'une provocation à l'égard de la France au moment où elle se prépare à faire des opérations au centre du Mali en appui au G5-Sahel. "C'est une vraie provocation, quel que soit le groupe djihadiste qui le revendique", a-t-il expliqué.

Germain Bitiou Nama, directeur du journal burkinabè Evénement, fait également le lien entre l'engagement de la France au Sahel et cette attaque. "Ces derniers temps, la France a été extrêmement active au nord du Burkina, avec notamment l'opération de ratissage dans la zone des trois frontières", analyse M. Nama.

S'y ajoute le fait "que la France appuie fortement le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme, qui a produit des résultats au niveau du Sahel". Autant d'éléments qui laissent croire que l'attaque de l'ambassade de France serait un acte de représailles. Le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête "de flagrance pour tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".
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