Au moins deux personnes ont été arrêtées à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, suite à la double attaque terroriste qui a visé vendredi l'ambassade de France et le siège de l'état-major des armées burkinabè, a-t-on appris de sources judiciaires.
Ces attaques, qui ont fait au total 16 morts, dont huit soldats burkinabè, ont été revendiquées samedi par le Groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (GSIM), selon l'agence privée mauritanienne Alakhbar.
"Les enquêtes sont en cours et des personnes sont présentement entendues", a déclaré à Xinhua une source judiciaire sous le couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué, le parquet près le tribunal de grande instance de Ouagadougou informe les propriétaires des engins à quatre ou deux roues qui étaient stationnés dans les environs de l'état-major général des armées et de l'ambassade de France ou qui y ont été abandonnés au moment de l'attaque que ces véhicules doivent être examinés par la police judiciaire pour les besoins de l'enquête.
Par conséquent, ces véhicules ne pourront être déplacés qu'après la réalisation de certaines procédures d'enquête.
Il informe par ailleurs les occupants des immeubles environnant ayant subit des dommages que des constatations d'usage doivent également y être effectuées.
Les noms des huit soldats burkinabè qui ont trouvé la mort dans cette attaque ont été publiés samedi soir par le Parquet.
Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement la cible d'attaques terroristes. Entre 2016 et 2017, la capitale a été le théâtre de deux grandes attaques qui ont fait au total une cinquantaine de morts.
Parallèlement, les attaques contre les positions de l'armée et de la police se sont multipliées, notamment dans le nord du pays. On dénombre jusqu'ici 80 attaques, responsables de la mort de plus de 130 personnes.