Le secrétariat technique chargé de la couverture sanitaire universelle tient, les 1er et 2 mars 2018 à Ouagadougou, la 4e rencontre- bilan de mise en œuvre des mesures de gratuité des soins au profit de la femme enceinte et des enfants de moins de 5 ans.
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des mesures de gratuité des soins, des rencontres- bilans semestrielles sont organisées. Six mois après la tenue de la dernière réunion du genre, le Secrétariat technique chargé de la Couverture sanitaire universelle (ST-CSU) n’a pas dérogé à la règle. La 4e rencontre nationale de suivi de la mise en œuvre des mesures de gratuité des soins se tient, en effet, les 1er et 2 mars 2018 à Ouagadougou. Au cours de ces 48 heures, il s’agira, selon le premier responsable du ST-CSU, Dr Pierre Yaméogo, de faire le point de l’application des recommandations de la 3e rencontre. «Les résultats des sorties de suivi contrôle-vérification de l’effectivité des mesures de gratuité des soins seront, entre autres, également présentés aux participants, suivis d’échanges », a-t-il affirmé. A ses dires, cette réunion périodique permettra de relever les forces, les faiblesses et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre desdits soins. A l’entendre, la principale difficulté réside dans la disponibilité des médicaments. «Dans certaines formations sanitaires, des bénéficiaires continuent de contribuer financièrement pour des soins qui devaient être offerts gratuitement. Les responsabilités sont situées à plusieurs niveaux de la chaîne d’approvisionnement. Toutes ces questions seront donc abordées au cours de ces deux journées », a-t-il confié. Dans la même veine, Dr Yaméogo a évoqué la question des paiements parallèles au niveau des structures de santé. Il a, de ce fait, déploré le non-respect de la déontologie médicale par certains agents, malgré les sensibilisations. «Fort heureusement, ils représentent une faible proportion par rapport à la grande majorité des agents consciencieux qui travaillent honnêtement », a-t-il admis. Au regard de ces insuffisances, a estimé, pour sa part, la secrétaire générale du ministère de la Santé, Francine Ouédraogo, il est de notre devoir de trouver des solutions pérennes suivant les procédures légales et réglementaires. D’ailleurs, a-t-elle fait observer, le circuit de financement des formations sanitaires a été allégé, dans l’optique de réduire de manière significative les ruptures de médicaments au niveau de la CAMEG. «De plus, la procédure d’appel à candidature a été initiée pour le recrutement d’un directeur général de la CAMEG afin de renforcer la confiance de l’industrie pharmaceutique vis-à-vis de cette structure», a-t-elle soutenu. En termes de perspectives, la SG a relevé l’élargissement du panier de soins gratuits à la Planification familiale et la mise en place d’un mécanisme d’achat stratégique. Pour elle, ces objectifs ne peuvent être atteints sans l’engagement total de tous les acteurs. Mme Ouédraogo a, ainsi, invité, les participants à privilégier l’intérêt du patient pour une réussite des mesures de gratuité des soins pour le grand bonheur des populations.
Aubin W. NANA