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Gestion des frontières:un plaidoyer pour des actions concrètes
Publié le vendredi 2 mars 2018  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
Le Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure (MATDSI) a tenu, le 11 juillet 2016 à la Maison du peuple de Ouagadougou, une rencontre avec les nouveaux exécutifs locaux du Burkina




Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), en partenariat avec le Programme de gestion intégrée des espaces frontaliers (ProGEF), a organisé, le jeudi 1er mars 2018 à Ouagadougou, un atelier de plaidoyer auprès des ministères intervenant dans la gestion des frontières et des structures faîtières des collectivités territoriales. Cette action vise à prendre en compte des questions de développement des zones frontalières dans les outils de planification.

Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) veut mettre toutes les chances de son côté pour une meilleure gestion des zones frontalières. A cet effet, le département ministériel, à travers le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières (SP-CNF), a organisé, le jeudi 1er mars 2018, un atelier de plaidoyer auprès des ministères intervenant dans la gestion des frontières et des structures faîtières des collectivités territoriales. Le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Pierre Bicaba, a indiqué que la question des frontières a toujours constitué un épineux problème pour les Etats, notamment ceux africains, qui ont été absents lors du tracé de leurs frontières par les puissances coloniales. Il a poursuivi que la balkanisation des Etats africains pose aujourd’hui le challenge de concilier à la fois la sauvegarde de la souveraineté nationale, le développement des espaces frontaliers et la promotion de la coopération transfrontalière.
«Conscient de cette situation, notre pays qui partage environ 3615 km de frontières avec six autres pays s’est doté, en 2015, d’une stratégie nationale de gestion des frontières. Elle vise à faire des espaces frontaliers, des zones aménagées et dynamiques où règnent la paix, la sécurité et la prospérité d’ici à 2025 », a-t-il expliqué. D’où l’organisation de ce plaidoyer en vue de prendre en compte les actions et activités du Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF) un second outil qui vient en appoint à la politique nationale de gestion des frontières. L’objectif de cette démarche, a poursuivi le SG du MATD, vise véritablement à impulser une synergie des interventions au niveau des frontières pour faire de ces espaces une véritable frontière de développement.

Des actions socioéconomiques pour les populations

Il s’agira de présenter le canevas des actions de ce programme pour une meilleure appropriation par les structures concernées, a souligné M. Bicaba. Ces deux référentiels peuvent compter sur le Programme de gestion intégrée des espaces frontaliers (ProGEF). Selon le conseiller technique principal de cette structure, Stephan Voss, l’objectif premier est d’améliorer la vie des populations des régions frontalières pour une stabilité et une sécurité dans ces espaces. A l’écouter, leur action se matérialise sur le terrain par la construction d’infrastructures socio-économiques telles que les écoles, les dispensaires, les puits et les forages dans les régions frontalières. « Nous sommes présents dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Sahel et de l’Est. Nous avons, avec les partenaires burkinabè, élaboré un plan opérationnel en juin 2017 et je peux vous dire que nous sommes dans une mise en œuvre vraiment satisfaisant», a-t-il rassuré. M. Voss a soutenu que les activités réalisées seront présentées en mars. Il a, en outre, signifié que la réalisation des infrastructures seront soumises au contrôle des comités de suivi. «Une construction ne se fait pas d’un jour à l’autre. Nous devons respecter toutes les règles de la construction avec les études de planification pour être sûrs que nous pouvons construire sur les sites retenus», a noté M. Voss.


Abdoulaye BALBONE
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