Suspendu et placé sous mandat de dépôt pour des faits avérés d’atteinte aux bonnes mœurs sur une mineure, le directeur provincial de la Police du Ziro, Alexandres Kawassé, a été relevé de ses fonctions par le gouvernement ce jeudi 1er mars 2018 en Conseil de ministres.
Au Burkina Faso, alors qu’on n’avait pas encore fini d’épiloguer sur l’affaire de viol collectif par trois élèves sur une autre élève, qu’une autre affaire de viol a fait tomber des nues. Le directeur provincial de la Police nationale du Ziro, dans la région du centre-ouest, le commissaire Alexandres Kawassé a, en effet, été pris par ses propres agents en flagrant délit de viol sur une fillette de 11 ans. Une enquête ouverte par la Police a permis de confirmer les faits. D’ailleurs dans un communiqué, les responsables de la police nationale ne sont pas passés par quatre chemins pour condamner «avec la plus grande fermeté», ces faits «d’atteinte avérée aux bonnes mœurs». S’en sont suivies, comme il fallait s’y atteindre, des sanctions de la hiérarchie. D’abord suspendu de ses fonctions et mis à la disposition de la justice, le commissaire «violeur» a, quelques jours après, été placé sous mandat de dépôt par les autorités judiciaires.
Et au gouvernement d’en rajouter à ces sanctions le jeudi 1er mars. A l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou, a annoncé : « Le ministre a fait une communication orale relative aux événements qui sont intervenus le 16 février dans lesquels est impliqué Alexandres Kawassa, commissaire de police directeur provincial de la Police nationale du Ziro.
Au vu de la gravité des faits, a confié le ministre de la communication, le Conseil a décidé de le relever de ses fonctions sans préjudice des autres procédures en cours.
« Le conseil a également instruit la ministre de la Femme de prendre toutes les dispositions pour un suivi sanitaire, psychologique et social de la victime et de sa famille », a t-il ajouté .