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Rémunération des agents publics : les forces vives entament les réflexions
Publié le jeudi 1 mars 2018  |  Sidwaya
Investissement
© aOuaga.com par A.O
Investissement dans le sahel, une revue à mi-parcours des projets au tour d`un atelier au prémier ministère entre le gouvernement et les partenaires
Lundi 21 novembre 2017. Le premier ministère a revue à mi-parcours les projets portant sur l`investissement dans le sahel au tour d`un atelier entre le gouvernement et les partenaires. Photo: Paul Kaba THIEBA, prémier ministère




La conférence des forces vives de la Nation sur les conditions de rémunération des agents de l’Etat a eu lieu, le mercredi 28 février 2018 à Ouagadougou. L’acte majeur de la cérémonie a été la remise du rapport portant sur le diagnostic du mode de rétribution des fonctionnaires.

Les forces vives de la nation disposent de trois semaines pour faire des propositions sur le futur système de rémunération des agents publics de l’Etat. Le document de base qui servira aux réflexions a été officiellement remis, le mercredi 28 février 2018 à Ouagadougou, aux représentants des différentes composantes (syndicats, patronat, partenaires techniques et financiers, haut conseil du dialogue social, élus nationaux, autorités coutumières et religieuses, organisations de la société civile, etc.). La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. De l’avis du chef du gouvernement, il s’agit d’une ébauche d’analyse de la situation actuelle de la fonction publique burkinabè. «Ce document introductif ne propose pas de solutions toutes faites. Il se veut plutôt être une source de propositions. Car, la conviction du gouvernement est que les meilleures solutions ne peuvent être efficaces que si elles sont voulues par l’ensemble des forces vives de la nation, et acceptées par les travailleurs en particulier», a-t-il expliqué. Pour ce faire, il a invité les acteurs présents à enrichir le document par leurs connaissances et leurs expériences diverses. Selon lui, la construction de la nation est une œuvre collective avec pour ligne d’horizon un Burkina Faso émergent. «Nous pouvons le faire pour les générations futures à condition que nous ayons le courage de mettre en œuvre les réformes qui s’imposent pour sauver notre fonction publique», a souligné le Premier ministre. Les représentants des forces vives devront au terme des 21 jours, a-t-il annoncé, déposer leurs contributions et propositions idoines au secrétariat qui sera mis en place à cet effet. «Mon gouvernement ne ménagera aucun effort pour poursuivre de manière participative et consensuelle, sur la base des contributions et propositions diverses, les concertations afin d’aboutir ensemble à des solutions qui soient à même de pérenniser notre fonction publique et de garantir la soutenabilité de nos finances publiques», a-t-il promis.

Rationaliser la masse salariale

Pour lui, le pays des Hommes intègres ne pourra se développer au profit des générations futures que par la création de richesses à travers des réalisations socioéconomiques porteuses de croissance.
Mais, a-t-il prévenu, nous n’atteindrons notre objectif que par le maintien de l’équilibre macro-économique qui subit directement l’influence des fluctuations du système de rémunération des agents de la fonction publique. «C’est par conséquent, un enjeu patriotique et national qui requiert la contribution de tous, de manière objective, afin de pérenniser notre modèle de fonction publique. C’est ce diagnostic que nous voulons partager avec vous», a-t-il conclu. Tout en se félicitant de l’initiative du gouvernement, le président de mois des centrales syndicales, Blaise Augustin Hien, n’a pas souhaité, pour sa part, faire de commentaire sur le contenu du rapport. «Nous allons le soumettre à la base avant de nous prononcer», a-t-il brièvement confié aux hommes et femmes de médias.
Composé de 27 pages, ledit document est subdivisé en trois grandes parties (diagnostic du système de rémunération de 1999 à 2017, diagnostic de la situation macroéconomique, conséquences et risques dans un proche avenir).
Il présente, entre autres, l’ensemble des traitements de base et des indemnités allouées aux agents publics et l’analyse de la soutenabilité des dépenses liées aux personnels de l’Etat. En guise de pistes de solutions, le rapport préconise une rationalisation du système de rémunération et des dépenses publiques avec en toile de fond, une augmentation des ressources internes.

Aubin W. NANA


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