Le service régional de la police judiciaire de Ouagadougou a présenté, le mercredi 28 février 2018, cinq personnes présumées auteurs de vols d’engins à deux roues dans plusieurs quartiers de la capitale burkinabè.
A sa descente de garde, le samedi 16 décembre 2017 du laboratoire du Centre hospitalier pédiatrique Charles-De-Gaulle où, elle faisait un stage, l’étudiante Laurencia Toubrewumnyan, ne retrouvera pas sa moto au parking où, elle l’avait laissée. Elle a déposé une plainte à la police et à la « diligence » des forces de l’ordre, elle s’est vue remettre son engin, le mercredi 28 février 2018 au Service régional de police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ-O). Comme elle, neuf autres personnes victimes de vol, sont entrées en possession de leurs engins. « Je suis très contente de retrouver ma moto en bon état, la couleur y est, rien n’a changé. Je remercie la police nationale », s’est réjouie Laurencia Toubrewumnyan. D’après les explications des services de police, ces victimes ont toutes eu le malheur d’être la cible du même groupe de présumés délinquants, spécialisés dans le vol de motos et officiant généralement dans les quartiers Kaatr-Yaar à la Zone 1, 1200 logements et Yamtenga, dans la ville de Ouagadougou. « A la suite de multiples plaintes pour vol d’engins à deux roues, une personne digne de foi nous a informés qu’un prénommé Alain serait un potentiel receleur attitré de motos volées », a confié le commissaire de police, Honoré Kientega, le chef du SRPJ-O. Les enquêtes menées à partir de ces informations ont alors permis de mettre la main sur cinq adolescents et jeunes hommes, dont l’âge est compris entre 16 et 28 ans. Trois autres personnes feraient toujours l’objet de recherches pour compléter le reste de la bande. Exerçant officiellement comme employés de commerce, mécanicien ou boucher, les personnes interpellées opéraient en solitaire ou en groupe de deux, repéraient d’abord l’engin, s’assuraient qu’il n’y avait pas de garde ou déjouaient la vigilance de ceux qui ont un œil dessus, trimballaient la moto vers un endroit discret pour l’essayer avec de fausses clés ou le démarraient en débranchant les fils du contact, et le tour était joué. Les enquêtes de police ont pu remonter tout leur mode opératoire jusqu’au receleur qui avait la charge d’écouler les objets de ces larcins en fournissant des reçus d’achat, accompagnés, soit d’une photocopie de carte grise différente de celle de l’engin ou encore d’une fiche d’attestation de vente, afin de mettre les clients en confiance. « Ils ont à leur compte plusieurs cas de vol à Ouagadougou (…). L’enquête est actuellement close et tous seront conduits devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour les suites judiciaires à donner à l’affaire», a ajouté le commissaire de police Kientéga, appelant les populations à toujours collaborer avec les services de police en dénonçant des personnes soupçonnées d’être des malfaiteurs à travers les numéros verts qui sont le 17 pour la police nationale et le 18 pour la gendarmerie.
Sidgomdé